Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 02/07/1992

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, sur les très vives protestations émises par les mouvements culturels bretons contre l'ordre donné à la direction régionale FR 3 de Rennes de suspendre la diffusion des émissions en langue bretonne pour faire place aux émissions consacrées aux tournois de tennis de Roland-Garros. C'est la seconde fois qu'une telle mesure, tout à fait discriminatoire et arbitraire, se voit imposée à la direction de FR 3 Bretagne. L'an dernier déjà, le même ordre avait été donné, sous prétexte de contribuer à la promotion du tennis. Le renouvellement d'une mesure aussi totalement injustifiée va à l'encontre des actions menées par les élus bretons visant à défendre et assurer la promotion de la culture bretonne. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir intervenir afin qu'il ne soit pas procédé à l'avenir à la suspension, même exceptionnelle, des programmes télévisés en breton.

- page 1480


Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/08/1992

Réponse. - Il convient tout d'abord de rappeler que la responsabilité de la programmation des chaînes du secteur public incombe aux dirigeants de ces sociétés, dans le cadre des missions qui leur sont imparties dans leurs cahiers des missions et des charges, sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel. En ce qui concerne la suspension des programmes en langue bretonne diffusés par FR 3 Bretagne, elle a été provoquée, comme plusieurs autres modifications du programme, par la retransmission des internationaux de France de Roland-Garros, événement qui recueille un très grand intérêt auprès des téléspectateurs. Cette modification exceptionnelle du programme ne remet pas en cause le rôle spécifique de FR 3 qui, du fait de son implantation régionale et locale, prend en compte les réalités culturelles françaises, se traduisant, entre autres, par la vitalité des langues régionales. Cette orientation constitue en effet, une des missions essentielles du service public de la télévision.

- page 1964

Page mise à jour le