Question de M. HUSSON Roger (Moselle - RPR) publiée le 17/09/1992

M. Roger Husson demande à M. le ministre des postes et télécommunications des précisions quant à l'avenir de la recette postale de Bliesbruck. Il semblerait qu'un déclassement soit envisagé et, plus grave, qu'une suppression ultérieure puisse intervenir. L'aménagement de l'espace rural ne peut rester au stade des déclarations d'intention, encore faut-il que sur le terrain, des mesures soient prises. La Poste participe plus que tout autre service public au maintien des activités dans les zones rurales et assure un irremplaçable service auprès des habitants. C'est pourquoi il lui demande de reconsidérer une éventuelle fermeture du bureau de Bliesbruck.

- page 2095


Réponse du ministère : Postes publiée le 26/11/1992

Réponse. - Conformément aux missions qui lui ont été dévolues par la loi du 2 juillet 1990 et le cahier des charges du 29 décembre 1990, La Poste est très attentive à l'aménagement économique et social du territoire, et au maintien du service public. Pour cette raison, en milieu rural, une relance de l'activité des bureaux est systématiquement tentée, notamment par le biais des nouveaux produits financiers. Parallèlement à cette action, La Poste entend développer de nouvelles formes de présence souples et adaptées aux spécificités locales. Des partenariats avec d'autres services sont recherchés. Les instances de concertation postale ont pour but de réaliser la coordination des actions entreprises dans leur secteur, et de rechercher des solutions aux problèmes soulevés, en particulier les difficultés que connaissent les zones sensibles. Au cas particulier de la commune de Bliesbruck, la suppression de la présence postale n'a jamais été envisagée. En effet, soucieuse d'adapter son réseau aux besoins des usagers, La Poste a engagé un dialogue constructif avec les élus afin de modifier d'un commun accord les heures d'ouverture de l'établissement de cette localité. Certes, une transformation de la recette rurale en guichet annexe avait initialement fait partie des scénarios alternatifs possibles, mais elle a finalement été abandonnée à cause de l'inadéquation des surfaces disponibles aux besoins du service. Il va sans dire que les démarches successives visant à réduire l'amplitude d'ouverture se justifiaient pleinement par l'insuffisance manifeste d'activité de l'établissement liée à une faible fréquentation par la population. Il devenait alors impérieux de réagir et de proposer des plages d'ouverture mieux adaptées à la demande. C'est ainsi qu'en accord avec le maire, il a été proposé une durée de 22 heures d'ouverture hebdomadaires dont une vacation tardive le vendredi soir (de 14 h 30 à 18 h 30), ce qui permettra aux résidents ayant leur activité professionnelle à Sarreguemines de venir au bureau après le travail et contribuera à alléger la fréquentation du samedi matin. Une nouvelle organisation et une volonté affichée par les élus locaux d'aider La Poste dans son souci de développement sont des éléments essentiels qui devraient permettre au bureau de Bliesbruck de prendre un nouvel élan. Enfin, s'agissant du programme de développement du parc archéologique, il est encore prématuré de prévoir son incidence sur le trafic. Il va de soi que la situation de l'établissement sera suivie avec intérêt et en concertation avec la municipalité, afin d'évaluer son évolution.

- page 2632

Page mise à jour le