Question de M. DELEVOYE Jean-Paul (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 22/04/1993

M. Jean-Paul Delevoye appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'intérêt et l'importance du développement de l'aquaculture. Actuellement, la filière poisson française est caractérisée par un déficit record de sa balance commerciale (11 milliards de francs). Le saumon, directement concurrentiel de la grosse truite, est importé à hauteur de 100 000 tonnes par an, en France, soit sensiblement trois fois la production annuelle nationale de truites. Or, il apparaît important de développer la pisciculture. A titre indicatif, les trente-huit pisciculteurs de la région Nord - Pas-de-Calais ont produit près de 3 000 tonnes en 1992 et cette production pourrait se développer. Il faut souligner aussi que cette activité est génératrice du développement d'établissements de pêche à la truite touristique (plus de soixante-dix ans dans la région Nord - Pas-de-Calais) accueillant des millions de personnes. L'aquaculture est donc une activité agricole moderne qui permet d'apporter une réponse à la baisse de la production piscicole naturelle et s'insère dans le développement rural et notamment touristique. C'est dans cette perspective qu'il lui demande s'il ne lui paraît pas opportun de proposer la mise en oeuvre de contrats de plan Etat - région, dans le cadre du XIe Plan, afin de favoriser le développement d'un secteur privé particulièrement dynamique qui ne craint pas de s'investir et d'investir, mais ne bénéficie pas encore des aides nécessaires à son développement.

- page 649


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 22/07/1993

Il est exact qu'un déficit de 11,8 milliards de francs en produits aquatiques a été enregistré en France en 1991. Aussi je suis bien conscient que l'aquaculture peut se révéler être une activité très intéressante pour le développement rural, en particulier dans les régions défavorisées
où elle est susceptible de créer des emplois viables et bien intégrés au milieu. Ce secteur agricole contribue également à compenser les prélèvements piscicoles effectués par l'homme dans les rivières et les mers. En outre la pêche touristique avec la part croissante des loisirs dans notre société ne peut que se développer. C'est pourquoi le ministère de l'agriculture et de la pêche a créé en 1988 un bureau de l'aquaculture continentale qui dispose en 1993 d'un budget de 1,8 million de francs. C'est pour ces raisons que j'estime que l'aquaculture continentale mérite tout particulièrement d'être prise en compte dans les contrats de plan Etat-région du XIe Plan.

- page 1188

Page mise à jour le