Question de M. HERMENT Rémi (Meuse - UC) publiée le 06/05/1993

M. Rémi Herment attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville sur l'action de l'association Amalthée " pour le lait à l'école ", dont la mission essentielle est de renforcer et de développer la distribution du lait dans les écoles. Il lui précise que cette action, au-delà de la sensibilisation aux qualités nutritives du lait, vise à conforter une pratique en la transformant en un " usage ", porteur de nombreuses valeurs : pédagogiques, conviviales, mais surtout civiques et sanitaires, pour induire chez les enfants d'âge scolaire des comportements durablement attachés à de bonnes habitudes alimentaires et sociales. Il lui rappelle que la distribution du lait à l'école est financée pour moitié par des subventions européennes et nationales. Or, l'aide nationale s'est considérablement réduite au fil des années alors que le soutien européen ne s'est pas démenti. Il lui précise donc que les municipalités et les écoles doivent désormais pallier elles-mêmes ce déficit, bien que tous les partenaires concernés s'accordent, pour de multiples raisons : économiques, sociales, diététiques, à approuver cette mesure et à vouloir la pérenniser. Il lui indique qu'il existe un consensus collectif en faveur d'une action dont les bienfaits sont unanimement reconnus. Cette action passe cependant inaperçue, tellement on la croit installée, et on risque de constater, trop tard, quelle fonction éminente elle occupe dans les liens de proximité. C'est la raison pour laquelle il lui demande quelles mesures elle envisage de prendre pour renforcer cette démarche exemplaire de l'association Amalthée et pour soutenir un tel usage.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 15/07/1993

Réponse. - L'association Amalthée s'est donné pour mission en effet de renforcer et de développer la distribution de lait dans les écoles. Celle-ci intéresse essentiellement les écoles maternelles et a pour objectif de donner à l'enfant l'habitude de boire du lait. Toutefois les études en population ont montré que la fréquence du petit déjeuner à la maison reste élevée chez les enfants les plus jeunes, encore que cela puisse varier selon les quartiers d'habitation. La collation au cours de laquelle le lait est habituellement distribué est souvent donnée trop tard dans la matinée. L'apport de vingt centilitres de lait entier et de biscuits secs n'est pas souhaitable s'il a lieu trop peu de temps avant le repas de midi. Les subventions qui sont accordées permettent également d'encourager la distribution aux enfants de yaourts, de certains fromages frais ou affinés. Ce programme qui est très important (il représente au total trois cent soixante millions de francs) rencontre effectivement sur le plan national une difficulté de maintien de son financement à laquelle les services concernés du ministère de l'agriculture prêtent la meilleure attention.

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