Question de M. HERMENT Rémi (Meuse - UC) publiée le 06/05/1993

M. Rémi Herment attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville sur la situation dans laquelle se trouve la pratique de l'anesthésie et de la réanimation, tant dans le secteur public hospitalier qu'en celui des établissements privés. Il semblerait que la suppression des certificats d'études spéciales, les difficultés de mise en oeuvre d'une politique hospitalière décevante et la baisse autoritaire des frais de salle d'opération engendrés par les actes d'anesthésie soient de nature à créer de réelles difficultés pour l'ensemble des patients. Il souhaiterait savoir ce que le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre pour améliorer réellement cette situation.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 23/12/1993

Réponse. - Depuis la réforme des études médicales de 1982, l'accès à la spécialité d'anesthésie-réanimation est conditionné par la réussite au concours de l'internat et l'obtention d'un diplôme d'études spécialisées. Le nombre croissant de praticiens de cette spécialité dans le cadre de la poussée démographique actuelle des médecins et en particulier de celle des spécialistes n'infirme pas le fait qu'il faille demeurer vigilant devant le risque d'une diminution future des effectifs de la profession. Les services du ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville étudient donc les mesures qui permettraient d'adapter le nombre de praticiens en formation à l'évolution de la démographie médicale. La revalorisation de la profession, qui pourrait avoir un effet attractif dans le secteur des hôpitaux publics, se heurte au statut unique de l'ensemble des praticiens hospitaliers. Toutefois, les indemnités pour gardes et astreintes ont d'ores et déjà été revalorisées, conformément au protocole du 7 janvier 1993, ce qui, dans la pratique, a bénéficié plus particulièrement aux anesthésistes-réanimateurs dont les tableaux de gardes et d'astreintes sont plus nombreux. Concernant le secteur privé, la baisse des frais de salle d'opération s'inscrit dans une logique de maîtrise des dépenses de santé.

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