Question de M. GARCIA Aubert (Gers - SOC) publiée le 17/06/1993

M. Aubert Garcia attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation au Guatemala. En effet, dans ce pays, depuis de nombreuses années, les droits de l'homme sont systématiquement violés. Lors d'une mission d'enquête, en 1990, mandaté par la Fédération internationale des droits de l'homme, il a pu constater la gravité de ces violations. L'année 1992 a été marquée par deux événements d'une grande importance : d'abord le prix Nobel reçu par Rigoberta Menchu, femme indienne, défenseur des droits de l'homme et courageuse représentante des Indiens du Guatemala et d'Amérique centrale. Ensuite, le retour des réfugiés du Mexique dans le cadre d'un début de dialogue et de négociation entre l'armée et les forces rebelles. Or, actuellement, la situation semble à nouveau s'aggraver. Un coup d'Etat, organisé par le président Serrano lui-même le 25 mai 1993, a tourné court. Le premier juin, les militaires ont pris les affaires en main, ils ont renversé le président putschiste et, sous la forte pression internationale, demandé au Parlement d'élire un nouveau président. Les parlementaires ont désigné M. Ramiro de Leon Carpio, personnalité respectée et défenseur des droits de l'homme. Toutefois, cette désignation ne résout pas les graves problèmes du Guatemala. Les militaires ont, une fois encore, prouvé qu'ils sont peu disposés à laisser le pouvoir aux civils. Les violations des droits de l'homme se sont poursuivies ces dernières semaines. Mme Rigoberta Menchu a été menacée. Le processus de paix avec la guérilla est arrêté. En conséquence, il lui demande de lui préciser les mesures que le Gouvernement compte prendre pour favoriser la démocratisation du Guatemala et pour faire cesser les violations aux droits de l'homme en ce pays. Il insiste aussi sur les mesures qui peuvent être prises au niveau de la représentation française au Guatemala afin d'assurer l'intégrité physique de Mme Rigoberta Menchu.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/06/1993

Réponse apportée en séance publique le 25/06/1993

Le texte de cette réponse n'est pas disponible en format numérique.

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