Question de Mme DIEULANGARD Marie-Madeleine (Loire-Atlantique - SOC) publiée le 24/06/1993

Mme Marie-Madeleine Dieulangard appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation alarmante de la ville de Tuzla en Bosnie-Herzégovine. En effet, cette ville, forte de près d'un million d'habitants suite aux arrivées massives de réfugiés, doit faire face à de terribles menaces concernant son approvisionnement en vivres. En effet, les voies de communication terrestres sont régulièrement coupées par les milices serbes, mais aussi croates, sans que les troupes de la FORPRONU soient en capacité d'intervenir efficacement. Or la ville de Tuzla tend à devenir un symbole pour le monde entier en parvenant à faire vivre en paix toutes les ethnies des Balkans. C'est pourquoi, inquiète des menaces pesant sur l'approvisionnement de cette ville, elle souhaiterait connaître les démarches que M. le ministre des affaires étrangères entend engager afin de favoriser la réouverture de l'aéroport de Tuzla.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 18/11/1993

Réponse. - Comme l'indique l'honorable parlementaire, la région de Tuzla représente à bien des égards un exemple de société multi-ethnique et multi-culturelle pour la Bosnie-Herzégovine. Cette originalité de la situation qui prévaut à Tuzla contribue à l'attention particulière que lui porte la France depuis le début du conflit. C'est ainsi que notre pays a agi en sorte que Tuzla fasse partie des zones de sécurité, qui ont été instituées aux termes de la résolution 824, et dont la protection est assurée dans les conditions prévues par la résolution 836 du conseil de sécurité des Nations Unies. Consciente des immenses besoins de la population locale, qui iront en s'accentuant avec l'arrivée de l'hiver, la France s'est depuis plusieurs mois déjà prononcée, lors des réunions des Douze, en faveur de la réouverture de l'aéroport de Tuzla, afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. La France s'efforce, en liaison avec ses prtenaires, de favoriser les conditions qui permettent une telle décision, et en particulier le nécessaire accord des trois parties bosniaques ainsi que l'existence de capacités suffisantes de protections de l'aéroport, de ses avions et de l'espace aérien considéré.

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