Question de M. MARINI Philippe (Oise - RPR) publiée le 01/07/1993

M. Philippe Marini attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense sur les difficultés que peuvent rencontrer les personnels militaires français en poste en Croatie ou en Bosnie-Herzégovine au titre de l'ONU, pour rentrer dans leur foyer lors des permissions qui leur sont accordées. En efet, il semblerait que seuls les militaires de notre pays ne puissent utiliser la voie aérienne militaire, mais doivent passer par des lignes aériennes civiles, dont les tarifs ne sont pas négligeables et viennent grever les ressources des familles concernées. Il lui demande donc s'il serait possible de modifier cet état de choses, compte tenu des très grandes difficultés que connaissent nos soldats et leur encadrement en ex-Yougoslavie, et de l'opportunité de tout faire pour soutenir le moral d'unités que la situation internationale place souvent dans des positions extrêmement ingrates.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 26/08/1993

Réponse. - En règle générale les militaires affectés moins d'un an à l'extérieur ne bénéficient pas de permissions sur le territoire métropolitain. Cette règle vaut pour les contingents mis à la disposition de l'ONU car il ne paraît pas raisonnable de faire revenir en permission, au milieu d'un séjour opérationnel de courte durée, les volontaires pour servir comme casque bleu, d'autant que la plupart des interventions se déroulent loin de France, au Liban, en Somalie, au Cambodge. Le problème se pose différemment pour l'ex-Yougoslavie, plus proche de nous, car, en fonction de l'endroit où ils sont affectés et de la possibilité qui est offerte de regrouper les jours de permission accordés par l'ONU, certains militaires peuvent effectivement rentrer en France voir leur famille, cela à leurs frais. Le prix d'un billet d'avion par voie aérienne civile est de l'ordre de 1 600 francs. Il n'est bien entendu pas question de remettre en cause ces dispositions pour la partie de notre contingent qui souhaite en bénéficier. Il est toutefois apparu plus équitable et préférable d'augmenter sensiblement l'ensemble des rémunérations les plus modestes plutôt que d'offrir des voyages gratuits qui représenteraient pour les seuls appelés un coût de 7 millions de francs pour un effectif moyen de 2 300 hommes. Le sort de nos soldats engagés dans les opérations extérieures demeure un souci constant du ministre d'Etat et des responsables militaires. Un effort important a été entrepris pour améliorer les conditions de vie et de travail de nos casques bleus sur le terrain. Dans le même esprit, des moyens aériens militaires ont été prévus pour rapatrier ceux qui se trouveraient confrontés à des difficultés imprévues d'ordre médical ou familial.

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