Question de M. MINETTI Louis (Bouches-du-Rhône - C) publiée le 30/09/1993

M. Louis Minetti informe M. le Premier ministre de la position du comité d'entreprise de " Sud-Marine " à Marseille. Les élus au comité d'entreprise déclarent : " ... Nous n'avons pas besoin d'un plan social. Ce plan s'inscrit dans la ligne droite du démantèlement de toutes les activités industrielles de Marseille... " Effectivement, le dispositif gouvernemental remet en cause la vocation industrielle même du département des Bouches-du-Rhône. Les faits parlent d'eux-mêmes et sans être exhaustif, on note des décisions déjà prises et des menaces de licenciement liées : à la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée) qui voit son activité reculer ; aux dockers dont la moitié des effectifs est supprimée ; à la perte de charges du port ; à la privatisation du port autonome ; à Procida ; à la Seita déjà fermée ; aux centaines d'hectares de friches industrielles à Marseille. Dans la proche région de Marseille : à La Ciotat avec son chantier naval ; à Eurocopter ; à Dassault ; à Pechiney ; aux mines de Gardanne, dans la pétrochimie, l'électronique et chimie, dans la sidérurgie y compris le recul agricole et sans compter la perte de centaines de petites et moyennes entreprises de l'industrie, du commerce, des services, de l'artisanat. La désertification industrielle et agricole est en marche. La situation est suffisamment grave pour que M. Minetti s'associe à l' Appel pour Marseille ", lancé fin août. Les forces progressistes de Marseille et du département refusent le déclin alors que ce département possède tous les atouts pour faire reculer la crise et le chômage. Ce sera le fond des journées organisées par le parti communiste français, les 16, 18 et 19 septembre. Aussi, il lui demande ce qu'il compte faire pour répondre à l'inquiétude, aux aspirations des Marseillais et des Provençaux quant à leur avenir et pour remédier aux méfaits de cette politique qui aggrave leur situation, celle de Marseille et de la région. Il lui demande également s'il ne croit pas urgent d'organiser un débat au Sénat sur ces questions.

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La question est caduque

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