Question de M. SERGENT Michel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 11/11/1993

M. Michel Sergent appelle l'attention de M. le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur sur la situation de l'industrie cimentière française. Les salariés des sociétés cimentières françaises ont récemment exprimé leur inquiétude face aux différents projets d'implantation d'une société grecque en l'occurrence Titan qui envisage la réalisation de terminaux " vracs et solides " facilitant l'importation des ciments grecs dans les ports autonomes français. Les organisations syndicales ont rappelé que les ciments grecs bénéficiaient d'importantes subventions communautaires permettant aux cimentiers grecs de pratiquer des prix 20 p. 100 moins élevés que les cimentiers français. Considérant que ce secteur d'activité est passé, en France, de soixante-cinq usines de ciment en 1976 à trente-neuf aujourd'hui et de 136 000 salariés à 6 500, il lui demande les démarches qu'il compte entreprendre au niveau européen afin que cesse cette véritable concurrence déloyale.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 05/05/1994

Réponse. - L'honorable parlementaire fait part de ses inquiétudes quant aux importations de ciment en France. Le Gouvernement est particulièrement sensible à la défense de l'emploi et de l'industrie nationale, dans le respect des règlements communautaires en vigueur. Il a donc été demandé aux collaborateurs du ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur, d'entamer avec l'ensemble des élus concernés une relation de travail suivie sur ce dossier de la plus haute importance. Il est évident, en particulier, que l'industrie cimentière nationale doit être défendue, non pas dans un souci de protectionnisme, mais avec la forte conviction que, sans industrie, un pays comme le nôtre ne pourra rester lui-même. Cette conviction, qui est au coeur de l'action du Gouvernement, inspire et continuera d'inspirer le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur, dans le traitement des difficultés que décrit l'honorable parlementaire, et auxquelles risquerait d'être exposée notre industrie cimentière. Le ministre est d'ailleurs en liaison avec le Gouvernement grec sur ces sujets importants, et il va de soi que la liberté de commerce à l'intérieur de l'Union européenne doit avoir pour objectif l'amélioration de l'emploi des hommes, et non l'appauvrissement de certaines régions au profit de certaines autres.

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