Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 24/03/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la communication sur les déclarations du nouveau président de France Télévision, réclamant une aide financière très importante, sans pouvoir incriminer la gestion de son prédécesseur. On croit rêver . S'agit-il de propos dignes d'intérêt, alors qu'au départ du précédent, M. le ministre avait déclaré que son bilan était " globalement bon " ? Il est question d'un déficit, pour 1994, de 600 millions de francs, et l'on aboutirait au chiffre de 1,2 milliard réclamé par le nouveau président au Gouvernement. Il importe de ne pas perdre de vue qu'un 1992, c'est une somme de 1 milliard qui avait été attribuée, assortie d'une obligation de réaliser une économie et un plan social. C'est pour le moins surprenant, et il serait indispensable, en cette période de crise et d'économies à réaliser, de connaître la position du Gouvernement face à cette exigence. Il lui demande son avis à ce sujet.

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Réponse du ministère : Communication publiée le 19/05/1994

Réponse. - A la suite des demandes de financements publics complémentaires exprimées par le nouveau président de France Télévision, et après une instruction approfondie, le Gouvernement vient d'accorder 640 MF de moyens supplémentaires à France 2 et France 3. A l'intérieur de cette enveloppe, 355 MF seront consacrés à la recapitalisation de France 2, mesure qui était attendue depuis plusieurs années, et 285 MF au développement des programmes pour la jeunesse, des programmes de fiction et de documentaires, et des programmes régionaux de France 3. L'Etat remplit ainsi son devoir d'actionnaire, marque son attachement à la réussite du projet ambitieux de développement présenté par Jean-Pierre Elkabbach et donne à la télévision publique les moyens de tenir son rang. Toutefois, ces financements supplémentaires s'accompagnent de contreparties en matière de gestion, portant sur la maîtrise des évolutions salariales et du recrutement, sur la gestion des stocks et des frais généraux, en application des observations formulées par la mission de l'Inspection générale des finances qui a enquêté sur ces sociétés durant l'été et l'automne 1993, et ce pour un montant de 185 MF. Le souci de parvenir à une gestion plus économe des crédits publics figure donc parmi les priorités du Gouvernement envers la télévision publique.

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