Question de M. CAUPERT Joseph (Lozère - RI) publiée le 21/04/1994

M. Joseph Caupert expose à M. le ministre des affaires étrangères sa vive indignation suite à la décision prise par le Gouvernement de réquisitionner, en vue de l'organisation du cinquantième anniversaire du Débarquement, et afin d'héberger ses invités officiels, les chambres d'hôtels réservées depuis deux ans par deux cents anciens combattants canadiens et britanniques. Il s'étonne qu'une telle mesure, source de protestations légitimes du côté de nos amis anglo-saxons, ait pu être envisagée, puis mise à exécution : elle néglige en effet la considération de la patrie à l'égard des combattants alliés de la Seconde Guerre mondiale. Il lui demande en conséquence si, au-delà de la décision d'annulation de la réquisition des chambres d'hôtels, et au regard d'un tel irrespect de nos valeurs fondamentales, il envisage de tirer les conséquences d'une telle maladresse à l'échelon décisionnel concerné.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 16/06/1994

Réponse. - Plusieurs dizaines de milliers d'anciens combattants des pays alliés ayant participé au débarquement seront présents en Normandie ainsi que quinze chefs d'Etat et de Gouvernement qui y seront le 6 juin prochain les hôtes officiels de la France. Certes, un problème d'hébergement s'est posé aux divers organes responsables de ces manifestations avec l'annonce de l'arrivée de nombreuses délégations officielles dès le 5 juin et la possibilité a été étudiée, à un certain moment, d'accueillir dans un seul hôtel de Deauville les invités officiels de notre pays. Une solution a été finalement trouvée permettant l'hébergement des chefs d'Etat et de Gouvernement, à leur satisfaction, soit en Normandie soit Paris. Le Gouvernement français, qui n'a procédé à aucun moment à quelque réquisition que ce soit, comprend l'émotion des anciens combattants qui ont pu penser que leur hébergement prévu de longue date aurait pu être remis en cause. Les réservations faites par de nombreuses personnes, vétérans, journalistes ou visiteurs, qui ont voulu être présents pendant les cérémonies ont été confirmées. La France tient à accueillir et honorer dans les meilleures conditions tous ceux qui ont combattu pour sa libération.

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