Question de M. OUDIN Jacques (Vendée - RPR) publiée le 05/05/1994

M. Jacques Oudin attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'importance qui s'attache à développer la présence économique de la France dans les pays étrangers. Constatant l'augmentation du nombre de jeunes diplômés de nos écoles et universités à la recherche d'un emploi, il lui demande s'il ne serait pas nécessaire, au-delà des dispositions modestes qui existent en direction des formes civiles de service national à l'étranger (VSNE et VSNA), de lancer un grand programme interministériel pour inciter un grand nombre de jeunes à travailler de seize mois à deux ans dans un pays étranger, tant auprès de nos entreprises, que de nos services administratifs ou des organismes internationaux. Un tel programme, qui ne peut réussir que s'il est de grande ampleur, pourrait en outre mobiliser les collectivités locales intéressées par l'avenir de leurs jeunes, et qui pourraient elles aussi avoir des correspondants économiques à l'étranger. Dans le cadre des réflexions menées sur l'avenir de la Défense nationale française, il semble, à l'évidence, qu'un tel programme serait compatible avec le nécessaire ajustement des effectifs d'appelés du contingent de nos armées.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 25/08/1994

Réponse. - En 1993, 4 765 appelés ont effectué leur service dans le cadre de la coopération, dont 2 341 au sein d'entreprises françaises établies à l'étranger. Ces chiffres ont permis de satisfaire en totalité les demandes présentées par les ministères concernés. En 1994, 6 301 postes ont été autorisés pour cette forme de service national. Le rapport de M. Marsaud, en février dernier, ainsi que le " Livre blanc " sur la défense ont montré la nécessité de remédier aux dysfonctionnements de certaines formes civiles du service national, dont les modalités d'exécution sont souvent mal maîtrisées, en engageant une réforme visant à la fois à rationaliser le système actuel et à permettre son contrôle de manière plus efficace. La priorité accordée actuellement à la correction de ces défauts justifie qu'il ne soit pas envisagé dans l'immédiat d'accroître le volume des jeunes gens incorporés au sein d'entreprises ou d'administrations françaises à l'étranger dans le cadre du service de la coopération.

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