Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 12/05/1994

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre délégué à la santé l'émotion justifiée du monde médical français et des organisations humanitaires françaises après l'arrestation, par des militaires serbes près de Sarajevo, qui se prolonge de manière provocatrice, de onze bénévoles français d'une association d'aide aux populations civiles victimes de la guerre en Bosnie-Herzégovine. Quatre organisations humanitaires unanimement respectées pour leur action contre la pauvreté, la maladie, la faim, les blessures consécutives aux guerres civiles et aux conflits dans le monde, viennent de dénoncer le discrédit que les serbes tentent de susciter à l'encontre des volontaires de l'aide humanitaire aux populations civiles victimes des guerres et de la faim. Il lui demande quelle est son action, nationale et internationale, pour la libération par les Serbes qui les détiennent indûment des onze bénévoles français de l'Association Première urgence, otages des militaires serbes de Bosnie-Herzégovine depuis le 8 avril dernier.

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Transmise au ministère : Action humanitaire


Réponse du ministère : Action humanitaire publiée le 28/07/1994

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, l'affaire des onze volontaires de l'association humanitaire Première urgence retenus par des militaires serbes a trouvé, le 18 mai 1994, un heureux dénouement. Plaçant cette affaire dès le début au premier rang de leurs préoccupations, les autorités françaises n'avaient cessé de déployer leurs efforts, tant humanitaires que diplomatiques, afin que soit mis un terme à ce qu'il faut bien appeler une prise d'otages. C'est ainsi que le Gouvernement a pu obtenir que les onze détenus puissent bénéficier d'un droit de visite. Ils ont été régulièrement visités par un médecin du service de l'action humanitaire ; celui-ci a pu constater qu'ils étaient en bonne santé. Ils ont pu échanger du courrier avec leurs familles, qui ont été, par ailleurs, tenues régulièrement informées de la situation. Dans le même temps, des pressions directes étaient exercées sur les principales parties concernées, tant à Paris que sur place. Les très nombreuses démarches effectuées par le Gouvernement français, appuyées par la présidence grecque de l'Union européenne, le médiateur lord Owen et la plupart des autres puissances européennes, ont permis la libération, le 18 mai dernier, de l'intégralité des personnes ainsi retenues.

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