Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 01/09/1994

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation au Cambodge. A la suite de l'enlèvement de trois otages occidentaux, dont un Français, il y a un mois, le pays connaît à nouveau de graves tensions. Compte tenu de la présence de 696 de nos compatriotes dans ce pays, il souhaiterait savoir si des mesures de sécurité sont prises pour assurer la protection de notre ambassade et de nos ressortissants sur place.

- page 2107


Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/10/1994

Réponse. - Le 26 juillet dernier, le train reliant Phnom-Penh à Sihanoukville était attaqué par un groupe de Khmers rouges à proximité de Kampot, ville qui se situe à 130 km de Phnom-Penh dans une région montagneuse et d'accès particulièrement difficile. Au cours de cette attaque, qui a causé dix morts, seize personnes ont été enlevées dont trois Occidentaux parmi lesquels un ressortissant français. L'insécurité dans cette zone du pays est chronique et bien connue. Les attaques des trains sont, hélas, des opérations banales qui ont été, ces dernières années, particulièrement meurtrières. Outre le minage des voies ferrées, les trains représentent une cible facile pour les bandes armées, qui dévalisent régulièrement les passagers nationaux et étrangers. Ce contexte n'est pas nouveau. De ce fait, les recommandations appropriées en matière de sécurité sont systématiquement dispensées sur place par notre ambassade pour tous déplacements dans les localités sensibles et connues. En outre, toutes consignes utiles sont adressées aux particuliers français désireux de se rendre au Cambodge par les services compétents du ministère des affaires étrangères. Ces consignes sont par ailleurs répercutées auprès des agences de voyages par le ministère de l'équipement, direction du tourisme. En tout état de cause, il est actuellement conseillé de n'effectuer de déplacements dans ce pays que par voie aérienne. S'agissant de notre ambassade et de nos compatriotes résidents, ceux-ci se trouvent dans des zones urbaines et protégées où l'insécurité relève essentiellement du développement de la petite criminalité.

- page 2391

Page mise à jour le