Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 27/10/1994

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, sur la baisse régulière des effectifs d'étudiants des filières de formation de l'action sociale de l'enseignement supérieur. Elle attire son attention sur une baisse estimée à 8 p. 100 en moyenne nationale et à 13 p. 100 en Ile-de-France. Elle lui demande de lui faire connaître les raisons de cette baisse, particulièrement sensible en Ile-de-France, se traduisant également par la diminution des effectifs diplômés, y compris infirmiers. Elle lui demande de lui faire connaître les mesures envisagées pour permettre d'affecter des moyens nouveaux pour la formation des filières " action sociale ".

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 02/02/1995

Réponse. - Au cours des dix dernières années, c'est-à-dire entre la rentrée 1984 et la rentrée 1993, les effectifs en formation dans les différentes filières du travail social ont progressé de près de 16 p. 100. Il est vrai que cette progression globale cache des disparités entre les filières et une irrégularité de tendance. Ainsi, les effectifs des filières qui conduisent à des diplômes de niveau V ou IV ont particulièrement progressé durant la dernière décennie. C'est le cas pour les aides médico-psychologiques (p 224 p. 100) et pour les moniteurs-éducateurs (p 42 p. 100). Mais c'est aussi le cas pour les effectifs de conseillers en économie sociale et familiale, diplôme post-BTS, qui progressent de 39 p. 100, ainsi que pour les éducateurs de jeunes enfants dont les effectifs progressent de 11 p. 100. La situation est plus contrastée dans les filières préparant au diplôme d'Etat d'assistant de service social et au diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé. Dans la première, les effectifs ont sensiblement diminué jusqu'en 1990, mais, depuis cette date, ils progressent chaque année en moyenne de 3,8 p. 100. Dans la seconde, si les effectifs en formation n'ont pas totalement retrouvé leur niveau de 1984, la tendance est à la stabilisation. La situation en Ile-de-France est tout à fait comparable à celle de l'ensemble du territoire, même si on note que, dans cette région, la progression des effectifs de la filière conduisant au diplôme d'Etat d'assistant de service social est plus tardive puisqu'elle ne date que de 1993. Cette amélioration de la tendance est notamment due à la progression des crédits consacrés à la formation initiale des travailleurs sociaux, malgré un contexte budgétaire serré. Cette tendance devrait se prousuivre puisque la loi de finances initiale 1995 prévoit une mesure nouvelle de 10 millions de francs consacrés à la formation initiale des travailleurs sociaux. L'effort dans ce domaine est justifié, d'une part, par l'importance des besoins de professionnels qualifiés dans ce secteur, d'autre part, par l'intérêt que manifestent les jeunes pour accéder à ces formations.

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