Question de M. BOUVIER Raymond (Haute-Savoie - UC) publiée le 10/11/1994

M. Raymond Bouvier attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, sur l'urgence qui s'attache à faire inscrire à l'ordre du jour des Assemblées le projet de loi sur la prise en charge de la dépendance. Il lui demande toutes précisions sur ce sujet.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 08/12/1994

Réponse. - Le projet de loi portant création d'une allocation dépendance, déposé lors de la session parlementaire de printemps n'a pas été retenu par le Gouvernement, compte tenu de l'importance des questions non résolues. A l'issue d'une concertation menée auprès des partenaires sociaux, du Comité national des retraités et des personnes âgées et de l'Association des présidents des conseils généraux, il est, en effet, apparu que les conditions n'étaient pas réunies pour qu'une allocation spécifique soit créée dès le 1er janvier 1995. D'une part, la réaffectation des sommes inscrites au budget des départements, et aujourd'hui consacrées à la dépendance, posait des problèmes techniques très difficiles, alors même qu'une opération de clarification des relations financières entre l'Etat et les collectivités locales est en cours et n'a pas été encore menée à son terme. D'autre part, le Gouvernement a estimé inopportun d'instituer, en l'état actuel des choses, le prélèvement supplémentaire qui aurait été indispensable au financement de la nouvelle allocation. Cependant, le Gouvernement va lancer en 1995 des expérimentations dans plusieurs départements, dont l'objet sera de mettre en place une coordination effective entre les différents acteurs institutionnels concernés, et notamment les départements, à qui l'action sociale en direction des personnes âgées a été confiée par les lois de décentralisation, les autres collectivités locales et les organismes de sécurité sociale. Le choix des départements expérimentateurs sera effectué en concertation avec l'Association des présidents des conseils généraux, la Caisse nationale d'assurance vieillesse et le Comité national des retraités et personnes âgées. Ces expérimentations sont nécessaires pour mieux appréhender les difficultés liées à la mise en place d'un nouveau mécanisme de prise en charge de la dépendance.

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