Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - RI) publiée le 12/01/1995

M. José Balarello appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, sur le fait que, lors du contrôle de gestion effectué par les chambres régionales des comptes en application de l'article 87 de la loi no 82-132 du 2 mars 1982, de très nombreuses collectivités locales ou établissements publics locaux qui procèdent au versement à leurs agents d'une prime annuelle ou d'un treizième mois, soit directement, soit par l'intermédiaire d'organismes à vocation sociale, voient soulevé le caractère irrégulier de leur pratique, les ordonnateurs encourant alors le risque d'être déclarés comptables de fait et, s'ils sont élus, de devenir ainsi inéligibles. Plusieurs éléments exposent en effet les autorités locales à la critique des juridictions financières. Il en va ainsi lorsque la prime a été instaurée postérieurement à l'entrée en vigueur de la loi no 84-53 du 26 janvier 1984, que son montant n'est pas intégré dans le régime indemnitaire des agents ; que son versement n'est pas budgétisé, que les cotisations sociales afférentes à ces sommes n'ont pas été acquittées. Il est certain que la budgétisation directe des compléments de rémunération entrant dans le champ d'application de l'article 111 de la loi du 26 janvier 1984, préconisée par plusieurs circulaires ministérielles (no 86-223 ministère de la solidarité ; no 86-223, ministère de l'intérieur) représente la procédure la plus opportune pour régulariser définitivement ces situations très répandues dont les autorités territoriales, qui sont très souvent des élus, sont rarement informées des risques qu'elles encourent jusqu'à ce que les chambres régionales des comptes y voient matière à gestion de fait en vertu d'une abondante et ancienne jurisprudence financière. Au vu de ces éléments, il lui demande s'il est disposé à envisager de rendre obligatoire la budgétisation de ces primes, les collectivités et établissements ayant un délai d'un an pour s'y conformer, et, dans l'attente de l'adoption de cette disposition, de procéder à une information complète des autorités locales par voie de circulaire sur le cadre légal et réglementaire régissant ces primes et sur les éventuelles conséquences du non-respect de ces prescriptions (sanctions financières, inéligibilité).

- page 65


La question est caduque

Page mise à jour le