Question de M. BONY Marcel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 16/03/1995

M. Marcel Bony appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur un article de presse paru le 24 février dernier dans la France agricole au sujet des campagnols et de la santé humaine. Il y est fait état d'une corrélation entre le développement d'une maladie dangereuse pour l'homme et les invasions de campagnols dans les régions infestées. C'est en tout cas le constat établi par le professeur Vuitton, responsable de la coordination échinococcose à l'Organisation mondiale de la santé. Cette corrélation l'amène à la conclusion que la prolifération des campagnols augmente le risque de contamination par échinococcose alvéolaire. Aussi, compte tenu de la très importante recrudescence de ces nuisibles dans son département depuis l'an dernier, il lui demande quels moyens il compte mettre en oeuvre pour lutter efficacement contre le fléau qu'ils représentent.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 28/11/1996

Réponse. - Le campagnol terrestre se développe de façon cyclique depuis de nombreuses années dans les zones de moyenne montagne ou les prairies permanentes représentent un élément important de l'occupation de l'espace. Ce biotope convient bien à cette espèce dans la mesure où elle y trouve nourriture et quiétude, c'est-à-dire les éléments nécessaires à sa multiplication. Le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation a largement contribué à la mise au point d'une méthode de lutte en relation avec les fédérations de défense contre les ennemis des cultures. La technique ainsi élaborée présente l'inconvénient d'une mise en oeuvre difficile en raison de l'emploi d'appâts à base de carottes qui doivent être enfouies dans le sol. Le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation en relation étroite avec la profession agricole essaie de faire progresser la technique de lutte visant le campagnol terrestre grâce au remplacement des carottes par des appâts secs. Mais une décision d'autorisation ne peut être envisagée qu'après des tests de consommation et des études d'écotoxicité vis-à-vis d'espèces non ciblées. Ils sont actuellement en cours de réalisation.

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