Question de M. VASSELLE Alain (Oise - RPR) publiée le 31/08/1995

M. Alain Vasselle attire l'attention de M. le ministre de l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports sur la récente publication du rapport remis par M. Jacques Douffiagues, ancien ministre des transports de 1986 à 1988, en conclusion des travaux de la mission d'études sur la desserte aéroportuaire du Bassin parisien. Cette mission préconiserait la création de deux pistes courtes (2 700 mètres au lieu de 3 600 mètres) qui doubleraient les deux pistes existantes au lieu de la construction d'une troisième piste longue, laquelle conduirait à " une situation plus dégradée des nuisances " dans l'environnement de l'aéroport de Paris. En conséquence, il le remercie à l'avance de bien vouloir lui indiquer les intentions ministérielles face à ce délicat problème d'infrastructures aériennes et de lui préciser s'il est toujours envisagé de créer un troisième aéroport parisien pour faire face aux menaces de saturation de Roissy et d'Orly.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 07/12/1995

Réponse. - Dans le cadre d'une approche globale, conciliant croissance, emploi, environnement et aménagement du territoire, le Gouvernement a retenu le 11 octobre dernier, en matière de desserte aéroportuaire, un ensemble de mesures immédiates et des orientations pour le futur qui s'articulent autour de trois grands objectifs : le développement mesuré de la plate-forme de Roissy avec la construction de deux pistes supplémentaires, plus courtes et décalées vers l'Est, a été décidé ; ainsi la solution de moindre impact sonore proposée par M. Douffiagues est retenue en vue de l'enquête d'utilité publique. Le projet de construction d'une cinquième piste est abandonné ; le nécessaire redéploiement du trafic parisien vers les aéroports de province sera favorisé ; un site pour une future grande plate-forme aéroportuaire sera réservé, au-delà des limites de l'Ile-de-France, dans le Grand bassin parisien. Par ailleurs, le préfet Gilbert Carrère est chargé d'une mission de concertation publique permettant d'aboutir à une meilleure politique d'insertion de l'aéroport dans son environnement. Sa mission s'articulera autour de trois volets : la mise en place d'un contrat de maîtrise des nuisances ; une meilleure répartition des retombées économiques de l'aéroport ; des accès facilités pour les salariés et les usagers de l'aéroport, et notamment ceux du Val-d'Oise.

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