Question de M. du LUART Roland (Sarthe - RI) publiée le 14/09/1995

M. Roland du Luart demande à M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation de lui indiquer si des mesures nationales ou communautaires spécifiques en faveur des producteurs de boeufs traditionnels sont envisagées par les pouvoirs publics. En effet, sans méconnaître la portée des aides engagées en faveur des producteurs de jeunes bovins et de broutards dont le revenu est affecté par les désordres monétaires européens, il observe que la production de boeufs lourds traditionnels ne bénéficie d'aucun dispositif de soutien des cours, ou d'aide au revenu des producteurs. Il souligne l'interdépendance, au regard du marché des bovins, entre les zones de production de boeufs traditionnels et celles spécialisées dans l'élevage de jeunes bovins. En outre, il conviendrait de prendre en compte la situation des régions de production bovine, affectées par la sécheresse, et qui ne sont pas éligibles aux aides compensatrices des handicaps naturels dont le montant vient d'être revalorisé. Il attire son attention sur la contribution décisive qu'apporte la production bovine à l'économie agricole et agro-alimentaire de la région des Pays de la Loire.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 29/02/1996

Réponse. - Contrairement à la production des jeunes bovins qui est destinée principalement aux marchés d'exportation, celle des boeufs s'écoule sur le marché intérieur. L'examen de la courbe des cotations du boeuf fait apparaître que les prix à la production de cette catégorie d'animaux sont restés stables pendant le premier semestre 1995 malgré les turbulences monétaires. La baisse de prix constatée depuis le mois de juin dernier est donc plus liée à un phénomène saisonnier et au contexte général de baisse du prix de marché de la viande bovine qu'aux dépréciations de la lire et de la peseta. Il convient de rappeler que les producteurs de boeufs, en tant qu'éleveurs spécialisés à orientation viande, ont bénéficié d'une revalorisation considérable des primes à l'élevage. Ainsi, entre 1992 et 1995, la prise spéciale aux bovins mâles est passée de 316 francs à 1 436 francs par tête pour les boeufs, en deux versements. Enfin, il s'agit d'élevages pour la plupart extensifs qui bénéficient en tant que tels d'un complément de 239 francs qui s'ajoutent au montant unitaire de la prime.

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