Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 21/09/1995
M. Michel Moreigne demande à M. le ministre de la défense quelle part la France envisage-t-elle de prendre dans la concrétisation du projet MEADS (Medium Extended Air Defense System) et plus généralement dans la conception européenne d'un système mobile de protection contre les missiles.
- page 1798
Réponse du ministère : Défense publiée le 23/11/1995
Réponse. - Ainsi que le souligne le Livre blanc sur la défense, et à la lumière des enseignements du conflit du Golfe, les missiles, quelle que soit la charge de destruction qu'ils emportent, constituent une menace qui ne doit pas être minimisée. La France entreprend un effort important pour s'en protéger. C'est ainsi qu'elle développe le programme FSAF (famille de sol-air futurs) et examine, actuellement, l'éventualité d'une participation au MEADS (Medium Extended Air Defense System), dont la capacité antimissiles balistiques pourrait constituer un complément au FSAF. Développé en coopération avec d'autres pays européens et les Etats-Unis, le projet MEADS constitue un système d'armes qui s'inscrit dans le cadre interallié dans lequel nos systèmes de forces sont appelés à opérer de plus en plus, ainsi que dans la construction de l'Eurocorps. Sur le plan industriel, la France a toujours été présente dans le domaine des systèmes de missiles sol-air, très structurant pour d'éventuels rapprochements industriels. Les acquis technologiques du programme FSAF constituent un atout supplémentaire à chaque phase du projet MEADS, qui devrait prévoir un partage équilibré du financement, et du rôle des organisations gouvernementales et industrielles, entre l'Europe et les Etats-Unis. Une participation de la France à hauteur de 20 p. 100 du financement et du travail industriel est envisageable. Toutefois, ce n'est qu'à l'issue de la phase de définition que le coût du programme pourra être déterminé.
- page 2221
Page mise à jour le