Question de M. MACHET Jacques (Marne - UC) publiée le 12/10/1995

M. Jacques Machet attire l'attention de Mme le ministre du tourisme sur les graves perturbations qui ont eu lieu lors des récentes vacances d'été, notamment dans les stations littorales de Languedoc-Roussillon, en raison de la carence de certains services de l'Etat. Ceux-ci n'ont pas permis de garantir la sécurité des touristes. Tout en reconnaissant la nécessité sociale de permettre à tous les jeunes, même aux plus démunis, d'accéder aux vacances, il lui demande quelles dispositions le Gouvernement envisage de prendre pour la saison d'été de 1996, afin d'éviter le renouvellement d'une telle situation.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 09/01/1997

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention sur les problèmes liés à la sécurité des touristes qui ont affecté certaines stations, notamment en Languedoc-Roussillon, lors de la saison touristique de l'été 1995. La lutte contre l'exclusion fait partie des priorités du Gouvernement. Elle comprend la mise en oeuvre d'une politique d'insertion sociale et de prévention de la délinquance pour une partie de la jeunesse. Il a donc été décidé dans le cadre du " pacte de relance pour la ville " de renforcer et d'élargir les moyens mis à disposition des acteurs locaux pour réduire l'exposition aux risques de marginalité des jeunes dans les zones sensibles. A ce titre, le nouveau dispositif intitulé " Ville-Vie-Vacances " a été étendu à l'ensemble des congés scolaires. Afin d'éviter les perturbations observées l'année précédente dans certaines stations et tout en faisant observer qu'elles ont généralement été le fait d'individus qui n'avaient aucun lien avec l'opération " Ville-Vie-Vacances ", le Gouvernement a mis en place une politique intégrant une double démarche : une approche territoriale pertinente et une réponse de prévention localisée intégrant les jeunes les plus marginalisés qui n'utilisent pas spontanément les activités sociales et culturelles offertes. La circulaire du Premier ministre du 21 février 1996 adressée aux préfets des trente-neuf départements prioritaires prévoit, notamment, un dispositif d'accueil adapté dans les stations qui s'appuie, tout d'abord, sur un encadrement disposant d'une réelle expérience dans le domaine de la prévention et d'une connaissance concrète des sites et des jeunes, et enfin sur une sensibilisation des élus et des services déconcentrés de l'Etat des sites d'accueil. Cette sensibilisation s'effectuera au travers du conseil départemental et des conseils municipaux de prévention de la délinquance, notamment dans les sites de tourisme populaire attractifs pour la jeunesse. En outre, le ministre de l'aménagement du territoire, de la ville et de l'intégration, le ministre délégué à la ville et à l'intégration et le président de l'association des maires de France ont adressé une lettre aux élus des communes situées en zones sensibles pour les inciter à veiller à la qualité de l'encadrement des groupes de jeunes dont ils soutiennent financièrement le séjour, ainsi qu'aux élus des communes touristiques pour les encourager à organiser des dispositifs adaptés en matière d'accueil et d'animation. Enfin, il est précisé que l'Etat accompagnera les actions préventives engagées par les maires en consentant un effort particulier pour le renforcement des moyens de police et de gendarmerie dans les communes accueillant une forte population estivale.

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