Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - RI) publiée le 14/03/1996

M. Nicolas About attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat chargée de la francophonie sur la menace qui pèse sur l'usage du français lors des prochains jeux Olympiques à Atlanta en juin 1996. D'après certaines informations, la langue française ne serait pas employée pour l'ouverture des Jeux comme le règlement olympique le prévoit. En effet, à la lecture de l'article 17 de la Charte olympique, il est clairement spécifié que le français est la langue officielle des jeux Olympiques, utilisée lors de l'allocution d'ouverture. L'année du centenaire de l'oeuvre du baron de Coubertin, il est inconcevable que ce legs de l'histoire soit méprisé par les organisateurs américains. Il demande ce que le Gouvernement entend faire pour défendre notre langue et le respect de l'article 17 de la Charte olympique. La promotion de la francophonie s'effectue également à travers la défense de certains symboles comme celui de l'ouverture des jeux Olympiques en français. Cette question peut apparaître anodine mais les défis que notre langue doit affronter avec l'évolution des technologies de communication comme Internet sont tels que son usage doit être défendu dans tous les domaines, y compris lors d'une manifestation sportive comme les jeux Olympiques, dont l'ouverture est regardée par des milliards d'individus.

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Réponse du ministère : Francophonie publiée le 11/04/1996

Réponse. - Le Gouvernement partage pleinement le souci exprimé par l'honorable parlementaire de voir la place de la langue française respectée lors des prochains jeux Olympiques. C'est avec cette préoccupation que diverses actions ont été entreprises depuis quelques mois, en particulier la mise à disposition du comité d'organisation d'équipes de traducteurs et d'une documentation lexicographique spécialisée, ainsi qu'une opération de formation de personnels. Les retards pris dans cette dernière opération ainsi que l'absence de garantie formelle sur l'usage du français, notamment lors de la cérémonie d'ouverture, ont conduit à l'envoi d'une délégation française à Atlanta à la fin du mois de février. Cette délégation, composée du président du Comité national olympique et sportif français et du directeur des sports du ministère de la jeunesse et des sports, a rappelé à ses interlocuteurs le statut de la langue française et les conséquences qui en découlaient pour l'usage du français durant les Jeux. A la demande de la France, cette démarche est maintenant relayée auprès du département d'Etat par les ambassadeurs des pays francophones en poste aux Etats-Unis, ainsi que par leurs comités nationaux olympiques auprès du comité d'organisation. A l'issue de cette action coordonnée de nouvelles démarches pourraient être envisagées, le cas échéant, si les assurances attendues n'étaient pas obtenues.

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