Question de M. DEMILLY Fernand (Somme - RDSE) publiée le 25/04/1996

M. Fernand Demilly attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur le dossier TGV Picardie reliant Paris au tunnel sous la Manche. Aucune décision concrète n'a encore été annoncée pour la ligne TGV Amiens-Calais, projet qui est inscrit au schéma directeur des lignes ferroviaires à grande vitesse depuis le 1er avril 1992. Cette ligne s'intègre dans un véritable projet d'aménagement du territoire, elle est nécessaire à l'économie locale, à la reconnaissance de la Picardie comme pôle de développement et à l'attraction des investisseurs privés. De surcroît cet aménagement doit coïncider avec le développement de la ligne britannique du Kent et permettre une réduction d'une heure de trajet sur la liaison Paris-Tunnel sous la Manche-Londres. Le gain de temps de parcours constituerait un avantage non négligeable pour la clientèle de la SNCF. D'autres régions ont vu leurs autorisations de programme débloquées rapidement : TGV Aquitaine, TGV Rhin-Rhône et la Picardie est impatiente de connaître l'état d'avancement de ce dossier. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les modalités et le calendrier de réalisation de cet axe ferroviaire Amiens-Calais, décidé par la mission de réflexion sur le réseau ferroviaire à grande vitesse.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 18/07/1996

Réponse. - La construction de la ligne nouvelle prévue entre Londres et le tunnel sous la Manche, qui présente un grand intérêt pour la France comme pour la Grande-Bretagne, constitue une condition préalable à la réalisation du projet de TGV Picardie (Amiens-Calais), car elle permet de réduire son manque de rentabilité économique. Mais le démarrage du TGV Picardie nécessiterait également l'organisation d'un débat sur ce projet, puis la réalisation des différentes phases d'études prévues pour les lignes nouvelles. Cette question devra être examinée, comme pour les autres projets de TGV, dans le cadre des nouvelles orientations que le Gouvernement va définir en ce qui concerne le développement des infrastructures ferroviaires. Il le fera notamment à la lumière des conclusions de la mission confiée à M. Philippe Rouvillois, inspecteur général des finances, au sujet de la mise en oeuvre des projets inscrits au schéma directeur national des liaisons ferroviaires à grande vitesse. Le cas du TGV Picardie sera également éclairé par les résultats de la mise à jour des études économiques réalisées en 1991, dont a été chargé M. Bertrand Desbazeille, ingénieur en chef des ponts et chaussées. Il conviendra en tout état de cause de prendre en compte les contraintes financières du moment.

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