Question de M. BERNARD Jean (Marne - RPR) publiée le 02/05/1996

M. Jean Bernard demande à M. le ministre de la culture de lui indiquer les mesures qu'il compte prendre pour favoriser la création de spectacles musicaux d'opérette et la formation d'artistes adaptée à ce genre musical populaire.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 04/07/1996

Réponse. - Le ministère de la culture, dans le cadre du concours financier qu'il apporte aux maisons d'opéra, s'attache à favoriser la diffusion de tous les types de répertoire. Le répertoire de l'opérette, dans toute sa diversité, occupe d'ailleurs une place non négligeable : on constate en effet que sur les treize théâtres lyriques regroupés au sein de la R.T.L.F., et subventionnés par le ministère de la culture, sept d'entre eux (Avignon, Tours, Metz, Rouen, Nancy, Toulouse, Opéra du Rhin) programment régulièrement des spectacles d'opérette. En 1995, près de 20 p. 100 de la diffusion lyrique ont été consacrés à ce répertoire, soit près d'une centaine de représentations correspondant à une fréquentation de 70 000 spectateurs. En dehors des productions assurées par les théâtres de la RTLF, la production et la diffusion d'un spectacle d'opérette peuvent bénéficier du soutien financier de l'Etat par le biais de la procédure d'aide au projet lyrique. Cette procédure consiste à subventionner des associations et des compagnies lyriques pour leur permettre de monter des spectacles sur le principe d'une tournée comportant au moins dix représentations. L'association lyrique " Opéra-Eclaté " a ainsi pu monter " La grande duchesse de Gerolstein " d'Offenbach, au théâtre Sylvia Monfort à Paris, avant de partir en tournée à travers toute la France. Dans le domaine plus spécifique de la création, outre les aides susceptibles d'être apportées aux compositeurs, au titre des commandes d'Etat, le " Fonds de création lyrique " permet de financer la diffusion d'ouvrages lyriques contemporains, sans aucune distinction de genre. Au travers du dispositif d'aide à la création et à la diffusion lyrique, le ministère de la culture souhaite porter une attention particulière dans deux domaines : d'une part, celui de la mise en valeur du patrimoine de l'opérette française afin de faire redécouvrir à de nouveaux publics des compositeurs " oubliés " tels que Messager, Chabrier, Hahn, Honnegger, Roussel... ; d'autre part, celui de la recherche du meilleur niveau de qualité artistique afin que le montage des ouvrages bénéficie de tout le soin et le professionnalisme requis, permettant ainsi à des jeunes artistes lyriques de s'aguerrir aux métiers de la scène.

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