Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 06/06/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de Mme le secrétaire d'Etat chargée de la francophonie l'information parue dans le Figaro du 24 mai 1996 selon laquelle le comité organisateur des jeux Olympiques d'Atlanta montre peu d'empressement à respecter la charte des jeux Olympiques qui instaure la langue française comme une des langues officielles des jeux Olympiques. Il lui demande quelle est l'action de la France auprès du comité organisateur des jeux Olympiques pour les respects de la charte instaurant le Français comme l'une des langues officielles des jeux Olympiques.

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Réponse du ministère : Francophonie publiée le 27/06/1996

Réponse. - La langue française est intimement liée à l'histoire des jeux Olympiques de l'ère moderne. Langue maternelle de leur fondateur, Pierre de Coubertin, elle est aussi l'une des deux langues officielles du mouvement olympique. Partagé par le quart des pays, le français participe pleinement à l'ambition olympique : faire communiquer des hommes et des femmes de toutes origines dans un grand élan commun vers l'excellence. Le Gouvernement partage pleinement la préoccupation exprimée par la représentation parlementaire s'agissant de la place de la langue française lors des prochains jeux d'Atlanta. C'est ainsi qu'ont été entreprises, dès l'année dernière, diverses actions, en particulier la mise à disposition du comité d'organisation d'équipes de traducteurs et d'une documentation lexicographique dans le domaine du sport, ainsi qu'une opération de formation linguistique. Un retard a été déploré dans le domaine de la formation, imputable au comité d'organisation. Cette difficulté a été identifiée par le consulat général de France à Atlanta. A l'initiative du ministre de la jeunesse et des sports, une délégation française s'est rendue à Atlanta au mois de février pour appeler l'attention du comité d'organisation sur le respect de l'emploi du français durant les jeux. A la demande de la France, cette démarche a été relayée par nos partenaires francophones, tant auprès des autorités américaines que du comité d'organisation. Ces contacts à tous les niveaux ont permis de manifester la vigilance de la France et des pays francophones et d'obtenir des assurances sur l'utilisation du français à Atlanta. Ainsi, le 18 avril dernier, le président du Comité d'organisation des jeux d'Atlanta a assuré le ministre de la jeunesse et des sports du respect, en tous points, des dispositions de la charte olympique, notamment en ce qui concerne la langue française. Le 11 mai, à l'occasion de la première assemblée des élus français du sport international, le directeur général du Comité international olympique a souligné qu'il n'était pas question de remettre en cause le statut olympique de la langue française. Le 5 juin dernier, Mme Margie Sudre s'est rendue à Lausanne pour rencontrer M. Juan Antonio Samaranch. Le président du Comité international olympique a assuré Mme Sudre qu'il prononcerait une partie de son discours d'ouverture et de clôture en français et que la place de la langue française serait respectée. A plus long terme, le groupe de travail interministériel sur le " français, langue du sport " prépare actuellement un programme de coopération linguistique avec le comité d'organisation des jeux de Nagano et a déjà pris des contacts avec le comité d'organisation des jeux de Sydney. Enfin, le plan d'action en faveur du français langue du sport prévoit d'offrir une formation en français aux dirigeants étrangers du sport - fonctionnaires des ministères chargés du sport, présidents ou secréatires généraux des différentes fédérations. Il s'attache également à promouvoir la langue française à l'occasion de grandes compétitions internationales. C'est ainsi que le français demeurera langue officielle de l'olympisme moderne.

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