Question de M. du LUART Roland (Sarthe - RI) publiée le 25/07/1996

M. Roland du Luart demande à M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation de porter à sa connaissance si le Gouvernement français envisage de demander aux institutions européennes la création d'une prime à la génisse de boucherie. Une telle mesure inciterait les éleveurs à orienter leurs génisses vers l'abattage plutôt que de les conserver en vue d'accroître leur cheptel reproducteur. Ce dispositif contribuerait à désengorger le marché de la viande bovine gravement perturbé par les conséquences de l'épizootie d'encéphalopathie spongiforme bovine.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 28/11/1996

Réponse. - La cotation des génisses de boucherie a certes été affectée par les effets négatifs provoqués par l'affaire de l'encéphalopathie spongiforme bovine. A cet égard, les producteurs spécialisés de génisses de boucherie ont pu bénéficier d'indemnisations, dans le cadre des aides nationales de crise mises en place au cours de l'été, à condition qu'ils répondent aux critères d'éligibilité définis au niveau départemental pour ces soutiens exceptionnels. Mais pour autant, la création d'une prime à la génisse de boucherie n'apparaît pas opportune dans le contexte actuel du marché de la viande bovine. En effet, ce type de production correspond en général à un complément de revenu. De plus, il occupe un segment de marché essentiellement national écoulé par la distribution traditionnelle, qui a relativement moins souffert que les circuits plus courants. Dans ces conditions, la valorisation des génisses de boucherie dépend plus d'efforts de qualité, de traçabilité et d'adaptation aux attentes du consommateur que d'éventuels soutiens publics. Ces démarches " qualité " bénéficient du soutien actif du ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation.

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