Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 28/11/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale l'information parue dans le Figaro du 19 octobre 1996 sous le titre " Maladie de Kawasaki : sept enfants (d'une école maternelle près de Béthune) hospitalisés " selon laquelle le diagnostic de la maladie de Kawasaki a été confirmé pour deux d'entre eux et de préciser que l'école a été fermée et soumise à désinfection. Il lui demande : 1o) quel a été, en 1995, le nombre de cas recensés en France de la maladie de Kawasaki et, notamment, dans le département du Rhône ; 2o) si une enquête a été menée sur les causes de cette maladie et, dans l'affirmative, quelles en ont été les conclusions.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 27/02/1997

Réponse. - La maladie de Kawasaki est une affection qui touche principalement les jeunes enfants et dont l'étiologie est encore inconnue : on a évoqué soit une cause toxique soit une cause infectieuse. Le seul élément de certitude permettant d'affirmer le diagnostic de maladie de Kawasaki est l'atteinte coronarienne qui fait la gravité de la maladie. Il convient de préciser que la maladie de Kawasaki ne fait pas l'objet d'une déclaration systématique aux autorités sanitaires et que le nombre de cas survenant chaque année en France n'est donc pas connu avec précision. Néanmoins, différentes enquêtes d'envergure nationale réalisées à ce jour permettent d'estimer à une centaine environ le nombre de cas de syndrome de Kawasaki diagnostiqués chaque année en France, dont 85 % concernent des enfants de moins de deux ans. D'autre part, en raison de la survenue de cas groupés dans une école maternelle en octobre 1996, une enquête a été menée conjointement par les services de la DDASS du Pas-de-Calais et la cellule inter-régionale d'épidémiologie du Nord, avec l'appui du réseau national de santé publique. L'enquête n'a pas permis d'identifier de cause toxique ni infectieuse. Elle a cependant permis de déterminer que parmi les sept enfants hospitalisés, il y avait eu un cas certain de maladie de Kawasaki, trois cas suspects et que ce diagnostic avait en revanche été écarté pour les trois autres enfants. Enfin, la possibilité d'une transmission de personne à personne a pu égalemnt être écartée en raison de l'absence de contacts constatée entre les différents enfants.

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