Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 11/09/1997

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'importance que revêt la promotion des intérêts économiques de la France dans le monde. En effet, il est révélé que notre croissance résulte pour plus d'un tiers de nos performances sur les marchés étrangers. A cet effet, il le remercie de bien vouloir lui préciser les actions et mesures qu'il entend conduire pour favoriser la présence de nos entreprises et notamment des petites et moyennes entreprises (PME) sur ces marchés et pour inciter les chefs d'entreprise à s'engager sur la voie de l'exportation.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 23/10/1997

Réponse. - Les enjeux de la mondialisation, ainsi que le diagnostic concernant notre commerce extérieur, font l'objet d'une analyse convergente de la part des pouvoirs publics et des chefs d'entreprise. Il faut en retenir pour l'heure que le commerce mondial des biens et des services s'accroît plus rapidement que la production des produits manufacturés dans les pays développés ; les échanges commerciaux sont donc bien un des moteurs de la croissance. Dans ce contexte, notre pays, qui est le quatrième exportateur mondial, le deuxième exportateur de services et le deuxième exportateur en PNB par habitant, dégage désormais un excédent structurel de sa balance commerciale (de l'ordre de 120 MF en 1996), qui témoigne de la compétitivité de ses entreprises. Mais il reste que le dynamisme de nos échanges est inférieur à celui de nos grands concurrents européens sur les marchés lointains, et que la part de la France dans le commerce mondial stagne. Les positions commerciales de notre pays sont encore trop concentrées sur le Marché unique européen et les autres pays de la zone OCDE. Enfin, l'essentiel de nos exportations est le fait des grandes entreprises. Les progrès que nous devons attendre de notre commerce extérieur supposent, comme le suggère l'honorable parlementaire, une plus grande mobilisation des PME (qui ne contribuent que pour 30 % des exportations directes françaises) et une présence accrue sur les marchés lointains ou émergents d'Asie, d'Europe orientale ou d'Amérique latine. Partant de ce constat, le ministère des affaires étrangères associe ces efforts à ceux du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie et du secrétariat d'Etat au commerce extérieur, pour encourager les entreprises françaises, et en particulier les PME-PMI, à être encore plus présentes sur les marchés extérieurs. Ces efforts s'inscrivent dans la durée et passent notamment par une mobilisation de notre réseau diplomatique. Nos chefs de missions diplomatiques, qui consacrent une part croissante de leur temps aux questions commerciales, ont été sensibilisés au problème spécifique de l'accroissement de l'activité internationale des PME-PMI qu'ils veillent personnellement à favoriser. Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères a participé à la réflexion conduite au cours des derniers mois sur la modernisation des mécanismes d'appui à l'exportation, et il a soutenu plusieurs initiatives conduites au plan national ou régional : je pense notamment à l'opération Partenariat France qui vise à développer le " portage " des projets à l'exportation de certaines PME performantes par les implantations à l'étranger de nos grands groupes industriels.

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