Question de M. DUSSAUT Bernard (Gironde - SOC) publiée le 25/09/1997

M. Bernard Dussaut appelle l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur l'urgence d'une véritable prise en compte par le milieu scolaire des troubles spécifiques d'apprentissage des enfants dyslexiques. Il semblerait en effet que 8 % des enfants fréquentant l'école primaire souffrent de ce trouble toujours mal connu dans notre pays, tant des parents que du corps médical et du corps enseignant. Une bonne intégration de ces enfants dans le milieu scolaire d'abord et ensuite dans notre société où il n'y a pas de place pour les illettrés est essentielle. Pour cela il est indispensable que, d'une part, soit généralisé le dépistage précoce pour les enfants à risque dès la maternelle avec un diagnostic pratiqué par des spécialistes ayant une compétence en neuropsychologie et que, d'autre part, soit instaurée une prise en charge éducative adaptée au degré de gravité et au type de dyslexie dont souffre l'enfant. Il lui demande dans quelle mesure elle a l'intention de donner suite à ces propositions.

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 27/11/1997

Réponse. - La ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire réserve une attention toute particulière à la situation des enfants qui éprouvent des difficultés d'apprentissage du langage oral et écrit. En particulier, il a été décidé de renforcer la mission de l'école maternelle pour l'apprentissage du langage. Un certain nombre de mesures en faveur de ces élèves existent déjà. Une sensibilisation des enseignants aux problèmes des enfants dyslexiques vise à favoriser un dépistage précoce des éléments révélateurs des troubles des apprentissages qui nécessitent un diagnostic et une pédagogie différenciée adaptée aux besoins de ces élèves. A l'heure actuelle, la scolarisation de ces enfants est prise en charge en milieu ordinaire. Toutefois, ils bénéficient parallèlement d'aides particulières apportées par des maîtres spécialisés intervenant au sein de réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED). En matière de formation de ces personnels, deux options du certificat de spécialisation comprennent dans leur programme, pour le CAPSAIS option E la problématique des apprentissages et pour l'option G des informations sur le problème des dyslexies-dysorthographies. Le Centre national d'études et de formation de Suresnes organise régulièrement des stages de formation destinés aux personnels concernés par la situation de ces enfants. Enfin, la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire attend avec intérêt les résultats des travaux du groupe d'experts mis récemment en place sur ce problème, à l'initiative d'une association avec la participation du Centre technique national d'études et de recherches sur les handicaps et inadaptations (CTNERHI).

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