Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/10/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la proposition faite par le Conseil national femme avenir dans sa revue (numéro 137) du mois d'août dernier, page 9, de sensibiliser les jeunes dans les écoles à la qualité de l'air notamment pendant les cours d'instruction civique. Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et quelles mesures il envisage de prendre pour sensibiliser les jeunes dans les écoles à la qualité de l'air que nous respirons et ainsi les éduquer dès leur plus jeune âge à la lutte contre la pollution.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/11/1997

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale est particulièrement conscient de la nécessité de sensibiliser les enfants, dès l'école primaire, aux problèmes de l'environnement et plus particulièrement à la protection de la qualité de l'air. Les notions relatives à l'éducation à l'environnement figurent dans les programmes de l'école primaire fixés par l'arrêté du 22 février 1995. Une sensibilisation aux problèmes de l'environnement vise d'abord à repérer les nuisances telles que bruits et odeurs. Au cycle des apprentissages fondamentaux, dans le domaine de l'éducation civique, l'enfant découvre les règles de la vie en société et le respect du bien commun. Au cours du cycle des approfondissements est abordée la notion de devoir de responsabilité personnelle et collective lié " à l'environnement et aux atteintes qu'on lui porte ; aux ressources individuelles, collectives et sociales et à leur caractère limité ; à la santé et à la protection qu'on lui doit ". L'éducation à l'environnement apparaît donc commun l'un des éléments majeurs de la formation des élèves. Au carrefour de nombreux champs disciplinaires, elle contribue non seulement à faire connaître les mécanismes biophysiques, économiques ou sociaux qui régissent les relations de l'homme avec son milieu, mais aussi à développer un comportement en accord avec la morale civique pour le futur citoyen. Au collège, la question de l'air est étudiée dans différents enseignements. Le nouveau programme de physique-chimie du cycle central, applicable en cinquième depuis la rentrée 1997, indique dans sa partie " 2. L'air qui nous entoure ; le dioxygène " que l'on peut proposer comme activité aux élèves " une enquête sur la pollution atmosphérique ". Parallèlement, le document d'accompagnement de ce programme, rédigé à l'intention des enseignants chargés de sa mise en oeuvre, comporte un développement spécifique " physique-chimie et environnement " qui précise par exemple que " des données locales sur la pollution de l'air et de l'eau et sur les procédés de purification adaptés peuvent être analysées... ". Pour les classes de 5e, 4e, également, dans le programme de sciences de la vie et de la Terre, nouvelle appellation de la biologie-géologie, la partie D s'intitule " la Terre change en surface ". Dans celle-ci, le premier thème d'étude est consacré à " l'évolution des paysages ; roche, eau, atmosphère, être vivants " pour une durée conseillée de 16 heures. Ainsi, au collège, les programmes donnent aux élèves les éléments d'une compréhension scientifique des questions de qualité de l'air et plus largement d'environnement.

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