Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 13/11/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la proposition faite à la page 17, quatrième alinéa, du rapport d'un membre de la section agriculture et alimentation du Conseil économique et social intitulé " Affirmer la place des pêches maritimes françaises face aux défis mondiaux " présenté et adopté à cette assemblée au cours de la séance du 24 septembre dernier que " la promotion des produits de la mer devrait être différenciée selon les acheteurs (poissonniers ou en grandes et moyennes surfaces) ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et s'il envisage de prendre des mesures pour que la promotion des produits de la mer soit différenciée selon les acheteurs.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 22/10/1998

Réponse. - La promotion nationale a pour vocation de développer non seulement des opérations destinées à accroître globalement la consommation de produits de la mer, mais aussi des actions ciblées principalement sur des espèces qui connaissent des difficultés de commercialisation, afin d'établir une adéquation entre l'offre et la demande. A ce titre, le fonds d'intervention et l'organisation des marchés (FIOM) est chargé de conduire des opérations de promotion du poisson frais sur les lieux de vente (poissonneries, grandes et moyennes surfaces), destinées à mieux guider le consommateur dans ces choix en lui apportant des informations pratiques, culinaires, par le biais notamment d'animationsdégustations. Si les actions de promotion menées par le FIOM s'inscrivent toujours dans une logique de pédagogie et d'éducation, elles peuvent toutefois se décliner différemment selon des orientations stratégiques et tactiques préalablement retenues et se dérouler dans des points de vente prédéfinis et adaptés à l'objectif visé. Ainsi, le FIOM a conduit sur 300 jours en 1997 une vaste campagne de promotion sur de nombreux poissons blancs (merlan, lotte, merlu, cabillaud, lieu noir...) avec la collatoration de la SOPEXA (société pour l'ecportation des ventes des produits agricoles et alimentaires). Cette opération de promotion générique du poisson frais a été marquée par une forte participation de la grande distribution, que la société CODIMAR s'est chargée de mobiliser pour cette campagne, les GMS constituant une excellente base au déroulement d'animations pour sensibiliser le consommateur à la qualité et spécificité du poisson frais. Les campagnes de promotion portant sur des espèces de poisson ou produits de la mer spécifiques ont davantage concerné les poissonneries. Ainsi, dans un souci de dynamiser la consommation d'huîtres françaises, le Comité national de la conchyliculture, en collaboration avec le FIOM, a développé en 1997 une nouvelle campagne de communication afin de désaisonnaliser le consommation d'huîtres françaises, qui s'articule autour de trois types d'action : octobre pour désaisonnaliser la consommation, décembre pour soutenir les ventes en période de forte concurrence avec les autres produits festifs et février pour créer un évènement au moment de la Saint-Valentin. La nécessité de différencier les opérations de promotion selon les acheteurs (poisonneries ou GMS) est donc bien prise en compte et continuera à l'être à l'avenir, dans la mesure où cela constitue une des clés du succès des campagnes de promotion.

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