Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 13/11/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur l'information parue à la page 28 du quotidien Le Figaro du 16 octobre dernier sous le titre " Jussieu : des trésors à l'abandon " selon laquelle " installées au coeur des universités de Paris-VI et VII, des oeuvres d'artistes majeurs tombent en ruine dans l'indifférence ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette information et si elle envisage de remettre en état ces sculptures de Vasarely, de Calder, d'Arp, de Chapelain-Midy et d'autres encore datant des années 60 et 70, oeuvres de notre patrimoine culturel " victimes des ouvrages du temps et des vandales " selon l'article précité.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 25/12/1997

Réponse. - Les oeuvres auxquelles fait allusion l'honorable parlementaire résultent d'une procédure de 1 % artistique. Elles sont propriété du Ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. De ce fait, leur restauration ne relève pas directement de l'autorité du Ministère de la culture et de la communication. Il n'empêche qu'il est aussi de la vocation de ce dernier de porter un regard sur ces oeuvres, ne serait-ce qu'en fonction du droit moral de l'artiste, et du souci de sauvegarde du patrimoine d'art contemporain. Le Ministère peut d'ailleurs avoir à ce titre un rôle d'expertise. Aujourd'hui, les crédits de restauration représentent un poste de plus en plus important au sein, par exemple, du budget de la Délégation aux arts plastiques du Ministère de la culture. Concernant les oeuvres mentionnées, la situation n'est pas aussi alarmante qu'on pourrait le croire : celle de Calder est en parfait état, et celle de Chapelain-Midy (le jardin permanent) nécessite avant tout un arrosage régulier. Par ailleurs, une étude est en cours d'aboutissement pour la restauration de l'oeuvre de Jean Arp, pour laquelle des mécènes privés ont été approchés. La Ministre précise à l'honorable parlementaire que ses services accordent une importance toujours plus grande à la réflexion sur la nécessité de prévoir, en amont de toute commande d'oeuvre d'art (y compris au titre du 1 %) des moyens indispensables à son entretien et à sa restauration éventuelle. C'est d'ailleurs la mission confiée à la Délégation aux arts plastiques pour ce qui concerne essentiellement les commandes publiques de l'Etat. En outre, une sensibilisation au problème de la restauration des oeuvres d'art doit être engagée auprès des élus et des collectivités territoriales.

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