Question de M. DARNICHE Philippe (Vendée - NI) publiée le 18/12/1997

M. Philippe Darniche appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation difficile dans laquelle se débattent les personnes atteintes d'insuffisance rénale dans notre pays (plus de 1 600 greffés des reins en 1996) et, tout particulièrement, en Vendée (plus de 160 insuffisants rénaux dont 60 greffes). En effet, nombre d'entre eux doivent faire face aux difficultés périodiques de déplacement pour se procurer auprès de leurs officines les médicaments anti-rejets dont ils ont besoin. Les cas ne sont pas rares pour les insuffisants rénaux de devoir effectuer plus de 50 kilomètres afin de se procurer, auprès des pharmacies des hôpitaux, ces médiaments indispensables pour leur bonne santé. Les prescriptions étant mensuelles et renouvelables, ont peut regretter le surcoût de dépenses que cette situation entraîne pour notre sécurité sociale et, plus concrètement, la fatique croissante qu'elle engendre chez ces malades. De fait, une solution simple et de bon sens consisterait à permettre et à faciliter une meilleure mise à disposition de ces prescriptions dans leurs pharmacies habituelles. Il lui demande donc les mesures qu'il entend prendre rapidement pour favoriser, tout particulièrement en milieu rural, une plus grande proximité géographique du patient et du médicament dont il dépend.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 18/03/1999

Réponse. - Le Gouvernement développe une politique d'amélioration de l'accès aux soins et en particulier aux médicaments destinés aux traitements de pathologies graves qui sont traitées à domicile. Les médicaments anti-rejets, nécessaires aux patients atteints d'insuffisance rénale chronique auxquels fait référence l'honorable parlementaire, étaient initialement réservés à l'usage hospitalier par leur autorisation de mise sur le marché. C'est pourquoi les patients ne pouvaient se procurer ces médicaments qu'auprès des pharmacies hospitalières. Depuisquelques mois, ces médicaments ne sont plus réservés à l'usage hospitalier. En effet, en application du décret du 2 décembre 1994, ils appartiennent désormais à la catégorie des médicaments à prescription initiale hospitalière, ce qui permet leur admissionsur la liste des médicaments remboursables aux assurés sociaux. Leur délivrance dans les pharmacies d'officine de ville sera possible au terme des procédures d'admission au remboursement sur la liste précitée qui ont d'ores et déjà été engagées. Dans l'attente, ils restent disponibles uniquement en pharmacie hospitalière.

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