Question de M. DURAND-CHASTEL Hubert (Français établis hors de France - NI) publiée le 15/01/1998

M. Hubert Durand-Chastel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le coût anormalement élevé des frais d'écolage pour les élèves fréquentant le lycée franco-hellénique d'Aghia Paraskevi à Athènes. La gestion globale des deux sections, grecque et française, de cet établissement pose un problème de fond car la section grecque est déficitaire et ce déficit est comblé chaque année en surévaluant les frais d'écolage demandés aux parents de la section française. De fait, la gestion détourne une partie de l'aide de l'Etat français accordée aux familles boursières, le montant des bourses étant calculé sur les coûts d'écolage. Les contribuables français sont ainsi mis à contribution alors qu'ils n'ont pas de responsabilité en ce qui concerne le déficit de la section grecque. Les frais d'écolage étant également trop élevés pour les autres familles, il s'ensuit une désaffection du lycée et 52 % de la population d'enfants français immatriculés au consulat n'est pas scolarisée au lycée franco-hellénique. Il lui demande quelles mesures il préconise pour remédier à cette situation dommageable pour l'ensemble de la communauté française d'Athènes

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/04/1998

Réponse. - Le lycée franco-hellénique d'Aghia Paraskevi à Athènes est un établissement binational qui a passé une convention avec l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger. Le montant des frais de scolarité de cet établissement s'élève pour l'année scolaire 1997-1998 à : pré-élémentaire et primaire : 14 207 francs, secondaire 1er cycle : 17 115 francs, secondaire 2e cycle : 17 774 francs. Les frais de scolarité, qui sont les mêmes pour les élèves de la section française et ceux de la section hellénique, se situent dans la moyenne des établissements identiques en Europe occidentale. Si l'on tient compte des seuls enfants français résidant à Athènes, le taux de scolarisation atteint 66 %. La proportion de binationaux étant de 72 %, on peut conclure que près de la moitié des binationaux de la région d'Athènes sont scolarisés au lycée franco-hellénique. Il n'en demeure pas moins que certains parents disposant de revenus modestes, ou se trouvant dans une situation précaire, choisissent d'inscrire leurs enfants dans le système d'enseignement public grec gratuit. C'est une des raisons pour lesquelles l'effort consenti en matière de bourses demeure très important ; il atteint 4,4 MF au bénéfice de 278 boursiers sur 772 élèves français du lycée. Si l'on ajoute à cet effort la rémunération des enseignants expatriés et résidents, c'est au total une aide annuelle de 23 MF, consacrée essentiellement à la section française, que l'Etat, à travers l'Agence, accorde à cet établissement. L'existence d'une section nationale dans un lycée français à l'étranger n'est pas propre à la Grèce. Elle est inscrite dans le statut du lycée et facilite le développement d'un réel biculturalisme. Au cours des dernières années, les efforts de l'association gestionnaire du lycée ont permis une meilleure intégration des deux sections, au bénéfice de l'ensemble de la communauté scolaire, et une diminution progressive des charges, notamment pour la section grecque. Les prévisions budgétaires permettent de penser que l'augmentation des écolages à la prochaine rentrée sera ramenée à 4 % et que les frais de transport, importants dans une ville comme Athènes, ne seront augmentés que de 1 %.

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