Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 05/02/1998

M. Michel Doublet demande à Mme le ministre de la culture et de la communication si le Gouvernement entend augmenter de façon significative les effectifs de l'actuelle délégation à la danse afin qu'elle puisse remplir ses missions d'impulsion, de coordination et d'évaluation de la politique de l'Etat sur l'ensemble du territoire.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 18/06/1998

Réponse. - La politique de l'Etat en faveur de l'art chorégraphique a connu, au cours de ces dernières années, un développement constant, accompagnant en cela la vitalité d'un secteur extraordinairement dynamique. La danse française est aujourd'hui l'une des plus créatives du monde, et son rayonnement est reconnu à l'étranger comme l'atteste le succès des compagnies et des chorégraphes qui s'y produisent. La création, voici plus de dix ans, d'une délégation à la danse au sein de la direction de la musique et de la danse du ministère chargé de la culture, a témoigné de la volonté des pouvoirs publics de soutenir et de développer l'enseignement, la création et la diffusion chorégraphiques. Depuis, les moyens consacrés par l'Etat au secteur chorégraphique ont connu une constante progression, dépassant aujourd'hui 150 MF, budget auquel il faut ajouter celui que l'Opéra national de Paris consacre à la danse. Le ministère de la culture et de la communication a entamé une profonde réorganisation administrative en décidant la fusion de la direction de la musique et de la danse et de la direction du théâtre et des spectacles et une nouvelle direction unique en charge des arts liés au spectacle vivant. Cette décision trouve ses fondements dans une volonté politique forte d'apporter un soutien à l'ensemble des secteurs et des disciplines concernés, au service desquels seront désormais mis des moyens et des procédures administratives rationalisés et renforcés. Cette nouvelle direction fournira le cadre adapté à une réflexion d'ensemble sur le statut juridique applicable aux entreprises de création, de production et de diffusion du spectacle vivant dont, bien entendu, les structures chorégraphiques. Dans ce contexte nouveau, il va de soi que les acquis de la politique de la danse seront totalement préservés. Au-delà, ce dispositif permettra à la danse de disposer de nouveaux moyens d'accompagnement de son développement, en particulier à travers l'ensemble du réseau de diffusion. Les actions en direction des publics destinés à mieux connaître l'art chorégraphique et sa richesse, tant au travers de productions audiovisuelles que d'opérations spécifiques en direction du milieu scolaire pourront être, davantage encore, développées. Des initiatives nouvelles, favorisant la vitalité de l'art chorégraphique dans les régions ont été mises en uvre en 1998, en particulier les plateaux pour la danse qui visent à permettre un meilleur accueil des compagnies dans les lieux de diffusion et la procédure d'accueil studio permettant d'intégrer de jeunes chorégraphes aux équipes des centres chorégraphiques nationaux. Par ailleurs, des commissions interrégionales ont été mises en place, dans le cadre de la déconcentration des crédits destinés à la création chorégraphique. Enfin, la création cette année d'un nouvel établissement public, le Centre national de la danse, à la fois lieu de pédagogie, de ressources, de recherche et de diffusion, est un signe fort de cette volonté d'inscrire davantage encore la danse au c ur de la politique en faveur des arts du spectacle vivant.

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