Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 19/02/1998

M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la nécessité de faire de l'apprentissage des langues étrangères une priorité pour nos jeunes gens. Il lui rappelle, en effet, que l'intérêt que nos concitoyens portent aux langues étrangères est moins développé que dans les autres pays, 45 % seulement des adultes disant pouvoir lire une langue différente de leur langue maternelle. Si des progrès ont été réalisés (création de filières et de sections visant à favoriser l'apprentissage accéléré des langues et mise en place de structures spécifiques - publiques ou privées - mêlant élèves français et étrangers au sein de classes bilingues), néanmoins, des efforts restent à accomplir pour que notre enseignement parvienne à transmettre un bagage linguistique solide à nos jeunes gens. Il est évident que de telles connaissances linguistiques ouvriront de nombreuses portes à tous ceux qui seraient désireux de s'orienter vers l'étranger et l'international. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer ce que son ministère entend mettre en oeuvre afin de favoriser l'apprentissage des langues étrangères chez nos jeunes élèves, et surmonter nos handicaps en la matière.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/04/1998

Réponse. - Convaincu de l'importance capitale de la maîtrise des langues étrangères, en tant que facteur décisif d'insertion sociale et professionnelle, le ministre a demandé que soit menée une réflexion visant à réformer l'enseignement des langues vivantes afin d'améliorer les compétences linguistiques de nos élèves, notamment dans le champ de la communication orale. Plusieurs hypothèses sont actuellement examinées, parmi lesquelles la possibilité de moduler les rythmes d'apprentissage et la taille des groupes en fonction des besoins des élèves. Un recours accru à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication est également à l'étude. Il devrait permettre aux élèves de travailler selon leur rythme et d'introduire dans la classe une langue authentique. De plus, la généralisation de l'enseignement d'une langue vivante dans le primaire devrait constituer un élément important de l'amélioration de l'apprentissage des élèves. A la rentrée 1998, la quasi totalité des élèves des classes de CM 2 bénéficieront d'un enseignement de langue vivante et cette mesure devrait être entendue au CM 1 en 1999. Les parents se verront progressivement offrir la possibilité de choisir la langue étudiée par leurs enfants parmi celles proposées en sixième dans le collège du secteur, ce qui permettra d'établir une continuité de l'apprentissage entre le premier et le second degré.

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