Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 07/05/1998

M. Georges Gruillot demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche de lui indiquer dans quelle mesure il est possible d'évaluer les incidences de l'entrée en vigueur de l'euro sur l'agriculture française.

- page 1444


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 23/07/1998

Réponse. - Jusqu'à présent, les aides et les prix étaient fixés en écu à Bruxelles, mais les montants perçus par les agriculteurs l'étaient en francs français. Leurs montants étaient donc susceptibles de variations en fonction des fluctuations de la monnaie. Ce ne pourra plus être le cas après l'introduction de l'euro puisqu'il existera une parité fixe entre le franc et l'euro. Des perturbations importantes pouvaient également intervenir sur les marchés en cas de dévaluations d'autres devises. Par exemple, en 1995, les exportations de viande bovine vers l'Italie ont fortement chuté à cause de la dévaluation de la lire, entraînant une forte baisse des cours. L'introduction de la monnaie unique apportera une plus grande stabilité des prix et permettra en outre aux agriculteurs de vendre leurs produits à l'étranger sans risque de change. Nous avons donc intérêt à ce que nos principaux partenaires commerciaux participent à la monnaie unique. Enfin, le dollar était une monnaie de référence pour les principaux marchés agricoles internationaux. Nos possibilités d'exportation étaient fortement dépendantes du niveau du dollar. Cette prédominance du dollar devrait s'affaiblir peu à peu, au fur et à mesure de la progression de l'euro. Tous ces facteurs vont contribuer à améliorer le cadre économique général dans lequel s'insère l'agriculture française, au bénéfice des agriculteurs eux-mêmes.

- page 2368

Page mise à jour le