Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 25/06/1998

M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le ministre délégué à la ville sur les inquiétudes exprimées par la fédération des centres sociaux, à l'occasion de son congrès de Strasbourg, du 12 au 14 juin derniers. Parmi celles citées lors de ce congrès, viennent en tête les préoccupations relatives au manque de moyens, au poids des procédures administratives, à la précarité des modes de financement, à la dépendance politique et économique vis-à-vis des élus. Or, face à la connaissance de la demande, due au chômage, à la dégradation des conditions de vie dans les quartiers, aux difficultés de certaines familles à assumer l'éducation de leurs enfants, les centres sociaux, lieux d'animation sociale, éducative et culturelle, sont amenés à participer de plus en plus à la lutte contre l'exclusion, à l'insertion des jeunes en grande difficulté. Convaincu du caractère irremplaçable de ces équipements de proximité il lui demande de bien vouloir lui faire savoir quel rôle le gouvernement entend les appeler à jouer dans le cadre de la politique de la ville. Il lui demande en outre s'il envisage de réfléchir à une meilleure pérennisation de leurs financements. Il souhaite savoir enfin quelles mesures pourraient permettre de leur garantir un minimum d'autonomie de choix et de fonctionnement par rapport aux collectivités locales.

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Réponse du ministère : Ville publiée le 20/08/1998

Réponse. - Dans sa question écrite nº 9253 du 25 juin 1998, M. le Sénateur Guy Fischer attire l'attention sur les inquiétudes exprimées par la fédération des centres sociaux, à l'occasion de son congrès de Strasbourg, du 12 au 14 juin dernier. Pour différentes raisons, les centres sociaux sont des partenaires indispensables de la politique de la ville. D'une part, ils sont physiquement présents dans de multiples territoires, et sont parfois parmi les derniers équipements collectifs présents dans les quartiers concernés par la politique de la ville. D'autre part, ils ont une vocation globale et transversale qui leur permet de dépasser les approches purement sectorielles et d'appréhender avec justesse les réalités sociales et économiques de nos villes. Enfin, à travers leurs multiples actions rassemblant les communautés et les générations, ils participent activement au maintien du lien social, et sont parfois un secteur de participation des habitants à la vie de la cité. Les orientations annoncées par le Premier ministre lors du comité interministériel à la ville du 30 juin dernier et les choix budgétaires pour 1999 témoignent de la volonté du Gouvernement d'aller de l'avant. Mais la politique de la ville est avant tout contractuelle. Elle se met en uvre sous l'impulsion des collectivités territoriales, avec les services de l'Etat, les acteurs sociaux, les associations en lien avec les habitants. Les équipements collectifs de proximité comme les centres sociaux jouent donc un rôle tout à fait central dans ce partenariat. C'est en s'appuyant réellement sur les acteurs de terrain que nous réussirons à apporter des réponses satisfaisantes aux besoins et préoccupations des habitants de nos villes. Ce soutien aux acteurs passe aussi certainement par une amélioration des dispositifs et une simplification des procédures. Dès cet automne, et tout au long de 1999, des actions seront menées dans un certain nombre de sites afin de proposer dans les futurs contrats des améliorations sensibles dans les modalités, les délais et la pérennisation des financements. Ces évolutions sont indispensables pour l'efficacité de l'action publique dans nos villes, et pour l'amélioration des relations entre les différents partenaires.

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