Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 06/08/1998

M. Georges Gruillot demande à Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire de lui préciser, au regard des résultats du baccalauréat, les dispositions qu'elle entend prendre pour améliorer les conditions d'enseignement dans les établissements ayant connu un taux de réussite moins élevé que les autres.

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 17/12/1998

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie a engagé depuis le début de l'année une consultation de très grande ampleur sur les enseignements en lycée afin de les adapter aux exigences de notre temps. A partir du rapport et des propositions de MM. Edgar Morin et Philippe Meirieu, qui ont été rédigés pour faire la synthèse de cette consultation, le ministre a exposé devant le Parlement les grands principes qu'il a retenus pour l'organisation et le contenu des études en lycée. Le lycée doit préparer efficacement soit l'entrée dans l'enseignement supérieur soit l'accès à la vie professionnelle, ce qui implique la prise en compte de tous les talents en garantissant l'égalité des chances pour tous les élèves. Cela passe normalement par une orientation progressive fondée sur des critères positifs et conçue de manière à permettre des réorientations éventuelles. Les programmes d'enseignement doivent être revus en privilégiant davantage les connaissances de base, les apprentissages fondamentaux et la maîtrise des savoirs appuyée sur de meilleures liaisons entre les disciplines. Les horaires globaux d'enseignement seront réduit afin de pouvoir dégager du temps pour l'aide individualisée aux élèves et les travaux personnels encadrés. Enfin, la diversité actuelle des voies de formation générales, technologiques, professionnelles sera maintenue. Ces orientations sont soumises pour consultation aux régions, aux confédérations syndicales et aux organisations d'employeurs. Les fédérations syndicales représentatives des personnels de lycées sont consultées, ainsi que les différentes associations concernées, puis le Conseil national des programmes sera saisi. Ces principes doivent trouver une traduction dans des textes réglementaires qui préciseront dans le détail les modifications à apporter, mais la réflexion à ce sujet n'en est qu'à ses débuts. Il convient en effet de se donner du temps afin de mettre en place dans les meilleures conditions les structures du lycée à venir. Au cours de cette réflexion, il va de soi que l'amélioration des conditions d'enseignement dans les établissements les moins favorisés sera examinée avec un soin tout particulier.

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