Question de Mme PRINTZ Gisèle (Moselle - SOC) publiée le 15/10/1998

Mme Gisèle Printz appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la dégradation progressive des conditions de travail chez les praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs. Cette dégradation semble être la conséquence de plusieurs phénomènes et, notamment : les amplitudes horaires de travail d'affilée et hebdomadaire très excessives ; le manque de moyens pour appliquer le décret sécurité et anesthésie (décret nº 94-1050) ; l'exigence de qualité et de sécurité tout à fait légitime des patients ; l'absence de réelle restructuration des activités hospitalières reposant sur des arguments objectifs et raisonnés associant tous les professionnels concernés. Cette dégradation des conditions de travail entraîne une désaffection préoccupante pour le renouvellement des effectifs médicaux dans cette spécialité. En effet, aujourd'hui en France, 8 500 médecins anesthésistes réanimateurs pratiquent chaque année huit millions d'anesthésies. Si la tendance se poursuit, il y a fort à craindre qu'à l'horizon de l'an 2010, il n'y ait plus que 6 000 médecins anesthésistes sur tout le territoire. C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir lui préciser s'il entend prendre des mesures immédiates concernant la pénibilité de l'exercice (repos de sécurité, etc.) et s'il compte ouvrir des discussions relatives à l'application du décret de sécurité ; aux restrictions hospitalières ainsi qu'à la formation médicale continue afin d'éviter à notre pays une pénurie de médecins anesthésistes au début du XXIe siècle.

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La question est caduque

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