Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 22/10/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur un rapport d'un inspecteur général de l'éducation nationale sur l'école primaire à la page 16B du quotidien Le Figaro du 28 septembre 1998 dans lequel son auteur réclame pour l'enseignement à l'école maternelle un " rigoureux état des lieux ", souhaite le renforcement de deux priorités, la maîtrise du langage oral et la socialisation scolaire, la mise en place " d'indicateurs d'alerte " favorisant la prévention des difficultés. Il lui demande quelle est sa réaction face à toutes ces suggestions et quelles suites le Gouvernement entend réserver à ces souhaits.
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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 17/06/1999
Réponse. - L'école maternelle scolarise actuellement la quasi-totalité des enfants de trois à six ans et près de 35 % des enfants de deux ans. Elle est devenue un maillon de base du système éducatif français dans lequel on s'accorde à reconnaître un atout majeur pour la réussite scolaire. Il est donc essentiel que le programme spécifique de l'école maternelle et l'organisation du cursus de trois ou quatre ans soient conçus afin que chaque enfant en tire le meilleur profit pour son éveil personnel et pour sa préparation aux apprentissages ultérieurs, pour la conquête de son autonomie et pour son intégration sociale. L'école maternelle initie les enfants aux règles et codes de l'institution scolaire et leur ouvre le chemin des apprentissages fondamentaux, en particulier ceux qui aboutiront à la maîtrise de la langue et des langages. Cet enjeu central constitue le thème de réflexion des états généraux de la lecture et des langages réunis à Nantes les 4 et 5 mai 1999, dont les conclusions opérationnelles permettront d'épauler les enseignants dans leur tâche et les élèves dans leurs apprentissages. Le cycle des apprentissages premiers est celui où apparaissent les difficultés que peuvent rencontrer les élèves non seulement dans la maîtrise des langages, notamment la maîtrise primordiale de l'oral, mais aussi en matière d'éducation à la vie sociale et à l'autonomie. L'école maternelle représente donc le lieu privilégié pour prévenir ces difficultés. Si les enseignants sont les premiers acteurs de cette prévention, les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté y contribuent de manière souvent décisive. En collaborant avec tous les partenaires de l'école, les personnels des réseaux renforcent la qualité de l'observation, et favorisent la pertinence de l'interprétation des faits et une meilleure compréhension des situations. Ces réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté feront l'objet d'une large réflexion afin d'en préciser les missions, en particulier en matière de prévention, et afin d'améliorer leur oganisation, leur fonctionnement et leur évaluation.
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