Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - RI) publiée le 29/10/1998

M. Nicolas About attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les charges financières et fiscales qui pèsent sur les revenus du travail, comparativement aux multiples exonérations dont bénéficient les personnes qui se trouvent en situation de chômage. Pour illustrer son propos, il lui soumet à titre de comparaison deux cas distincts. Un jeunne homme de 24 ans en situation de chômage paie un loyer de 2 400 francs. Grâce à l'APL (aide personnalisée au logement), il ne paie en réalité que 400 francs. Il bénéficie en outre de la gratuité des soins, de la gratuité des transports publics - accordés par certaines communes -, des aides sociales municipales, de bons alimentaires et, parfois, des Restos du C ur. Enfin, il n'est redevable ni d'impôts sur le revenu, ni de la taxe d'habitation. En revanche, un jeune homme de 24 ans qui travaille depuis 4 ans et qui touche un salaire de 4 200 francs, devra s'acquitter de la totalité de son loyer, payer le tiers-payant pour se soigner et honorer ses factures d'eau, d'électricité, de gaz et de téléphone. Il devra en outre avoir recours à l'emprunt s'il veut pouvoir payer ses impôts sur le revenu, qui équivalent à deux mois de salaire, ainsi que sa taxe d'habitation. A la lumière de ces deux exemples, il lui demande si elle considère vraiment qu'il est plus encourageant de travailler que de rester au chômage. Les charges financières et fiscales qui pèsent actuellement sur les revenus du travail sont telles qu'il semble plus opportun de rester à la charge de l'Etat que d'avoir un salaire. Il lui demande quelles réactions lui inspire une telle situation.

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La question est caduque

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