Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 12/11/1998

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les rapports entre la France et l'Algérie. Différents événements récents sont à signaler dans nos relations bilatérales. Les fonctionnaires français se rendant au lycée Ben Aknoun, près d'Alger ont rencontré des difficultés et des oppositions pour effectuer leur travail. Dans le domaine économique, les céréaliers français semblent avoir été écartés des appels d'offres lancés par l'Office algérien interprofessionnel des céréales. La qualité insuffisante du blé français aurait été évoquée, ce qui est fort peu convainquant, notre pays exportant dans le monde entier. Il serait donc souhaitable de connaître les projets d'avenir pour améliorer de part et d'autre les relations entre nos deux pays amis. Dans cet esprit, le Sénat a tout récemment ratifié la Convention sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 28/01/1999

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, le Gouvernement s'emploie depuis plus d'un an à construire avec l'Algérie, dans tous les domaines, des relations tournées vers l'avenir. Il s'efforce, dans cette perspective, de maintenir un dialogue serein et confiant avec les autorités algériennes. Il entend également développer avec Alger des relations de travail normales, qui permettent de favoriser, dans l'équilibre, les projets de coopération entre les deux pays. Des progrès ont été réalisés en ce sens au cours de l'année passée. Les visites en Algérie de responsables politiques et de parlementaires français, les actions menées par la société civile française en direction de la population algérienne, enfin, la reprise des échanges entre hauts fonctionnaires français et algériens, ont permis de renforcer les contacts, de tous ordres, entre nos deux pays. La reprise des déplacements de chefs d'entreprise en Algérie, à titre individuel ou dans le cadre d'opérations montées par leurs organisations professionnelles et consulaires, témoigne également de l'intérêt renouvelé des opérateurs économiques français pour ce pays. Comme le soulignent les investissements importants réalisés dans le secteur pharmaceutique, l'appel lancé par les autorités algériennes en faveur du partenariat économique bilatéral est entendu par les entreprises françaises. La volonté d'ouverture du Gouvernement s'est enfin manifestée, dans le domaine consulaire, par une augmentation significative en 1998 du nombre de visas accordés aux ressortissants algériens, ainsi que par l'assouplissement et l'amélioration des conditions de délivrance. Le renforcement des effectifs affectés au bureau des visas pour l'Algérie à Nantes et au consulat général à Alger, ainsi que la réorganisation matérielle du service de délivrance des visas, devraient permettre de poursuivre en 1999 les efforts déjà engagés. Les domaines dans lesquels des projets d'avenir peuvent être envisagés sont nombreux. La France a déjà indiqué aux autorités algériennes qu'elle était disposée à engager la rénovation du dispositif de coopération culturelle, scientifique et technique, et à développer les contacts entre les deux pays sur les questions touchant aux réformes et à la modernisation économique en Algérie. Nos entreprises sont également intéressées à renforcer leurs activités et leurs implantations en Algérie, dans un contexte renouvelé de concurrence et de transparence. La mise en uvre de ces projets suppose naturellement une concertation étroite entre les partenaires français et algériens concernés.

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