Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 12/11/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la publication par le ministère de la jeunesse et des sports d'un compte rendu sur les rencontres nationales de la jeunesse qui se sont déroulées les 29 et 30 novembre 1997, intitulé " Les mesures et propositions pour améliorer la vie des jeunes " et dans lequel il est proposé à la page 11, sous le titre " un meilleur accès à l'information ", le " développement de " l'université du jeune citoyen ", au cours de laquelle les jeunes rencontrent des personnes " ressources " sur une thématique (toxicomanie, police, justice, mairie...). Ces rencontres... sont locales et régionales ; un réseau national est en cours de création. " Il lui demande quelles mesures ont été prises au cours des trois premiers trimestres 1998 pour développer " l'université du jeune citoyen " et si un réseau national de rencontres a été à ce jour créé. Si oui, quel en est le bilan ?

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Réponse du ministère : Justice publiée le 11/03/1999

Réponse. - Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que l'accès à l'information des jeunes sur la justice et sur le fonctionnement de l'institution judiciaire est une des préoccupations fortes du ministère de la justice. " L'université du jeune citoyen " est un des outils créés par la protection judiciaire de la jeunesse dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et dans le département du Nord. Les personnels éducatifs, animateurs de " l'université du jeune citoyen ", se réunissent régulièrement dans le cadre d'une commission nationale de réflexion sur l'éducation à la citoyenneté regroupant l'ensemble des opérateurs d'actions de ce type. D'autres actions sont conduites. Il en est ainsi de : l'exposition " 13/18 questions de justice ", constituée de photos, de textes rappelant les principes de la justice, de questions et de réponses de la vie quotidienne qui permet un débat entre des adolescents et les professionnels de la justice. A ce jour, près d'un million de jeunes scolarisés ont été reçus dans cette exposition animée par des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse dans les écoles et qui connaît un fort succès ; " la maison des Souguis " : jeu de société à destination des jeunes de moins de douze ans sur le thème de la citoyenneté élaboré par les services de la protection judiciaire de la jeunesse de Nancy ; " Sais-je ? " : logiciel conçu et réalisé à partir des interrogations des lycéens et collégiens des Bouches-du-Rhône, ce logiciel libre-service propose sur quatre thèmes, santé, droit, social, scolarité et formation, près de 500 réponses claires au vocabulaire accessible au plus grand nombre. Ce logiciel a été diffusé à plus de deux mille exemplaires ; " Themis " : espace d'accueil et d'écoute des enfants, des jeunes et des parents ; des permanences juridiques à Strasbourg et à Mulhouse (les consultations gratuites sont assurées par des avocats de la jeunesse) ; un centre de documentation et de formation ; des actions d'information et de sensibilisation dans les écoles, les associations, les foyers, les clubs de prévention de la région Alsace ; " tuer n'est pas jouer " ; à la demande d'une mairie et en partenariat avec les institutions et les associations locales, la protection judiciaire de la jeunesse met en place une opération " tuer n'est pas jouer " sur un quartier, une cité. " Tuer n'est pas jouer " se veut un outil de remise en communication des habitants, entre les jeunes et les adultes, autour des phénomènes de violence et particulièrement du problème du port d'armes. En termes d'accès à l'information, le ministère de la justice entend poursuivre le développement de ces actions variées permettant, en fonction des contextes locaux, une meilleure approche de la problématique des jeunes.

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