Question de M. PLASAIT Bernard (Paris - RI) publiée le 11/02/1999

M. Bernard Plasait demande à M. le ministre de l'intérieur de bien vouloir lui indiquer s'il envisage de favoriser la création, par la préfecture de police de Paris, d'une cartographie très fine des délits permettant de savoir où, quand et comment les malfaiteurs sévissent dans la capitale, étant entendu que, pour être parfaitement exploitable, cette cartographie devra être effectuée par quartier.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 15/04/1999

Réponse. - Les études d'un logiciel de cartographie visant au suivi, en temps réel, de l'évolution de la délinquance sur l'ensemble de la capitale ont été entreprises dès 1993, et un premier système a été mis en place à titre expérimental dans le 5e district de la police judiciaire le 15 septembre 1993. Etendu à l'ensemble des districts de police judiciaire au cours de l'année 1994, ce système a été mis en application dans les commissariats d'arrondissement et les sites centraux au cours du 1er trimestre 1995. Pour suivre la délinquance de voie publique, huit types de délits ont été retenus : vol à main armée, vol avec violence, cambriolage, vol à la roulotte, vol de véhicule, vol simple, dégradation et vol à la tire. Les informations concernant les plaintes saisies dans les commissariats de police judiciaire en journée sont disponibles dès le lendemain matin pour les états-majors de la sécurité publique et de la police judiciaire, ainsi que pour les commissariats d'arrondissement. Ces informations sont visualisées sur ordinateur au moyen d'un logiciel, permettant de représenter toutes les rues de Paris, par district, par arrondissement et par îlot. Ces représentations, où les délits sont matérialisés par des symboles dont les couleurs sont représentatives de la tranche horaire dans laquelle les faits se sont produits, offrent alors la possibilité d'être éditées sur cartes. En outre, des cartes spécialisées, sur lesquelles figurent les établissements les plus sensibles (banques, bureaux de poste, pharmacies...) et les contraintes (marchés, offices religieux, rassemblements pour la journée en cours) sont utiles pour orienter l'action des services de police. Parallèlement, la cartographie de la délinquance dans le métropolitain a été mise en service à la fin du premier semestre 1994. Les données concernant les faits commis dans le métropolitain (essentiellement les vols à la tire, les agressions et les infractions à la législation sur les stupéfiants) sont collectées auprès des commissariats, des divisions de police judiciaire et de la brigade des stupéfiants. Ces informations sont centralisées par le commissariat spécial des réseaux ferrés parisiens, qui procède à leur représentation, en les regroupant par périodes hebdomadaires, sur des cartes représentant les lignes ou les stations du métropolitain.

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