Question de M. DESCOURS Charles (Isère - RPR) publiée le 03/06/1999

M. Charles Descours attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la situation des directeurs d'établissement de personnes âgées qui sont préoccupés par la distribution des médicaments qu'ils sont amenés, faute de personnels médicaux suffisants, à confier à des aides-soignantes. Or, la préparation et la distribution des médicaments aux résidants entrent dans le décret de compétence des infirmières. Il semblerait cependant que, dans un avis récent, le Conseil d'Etat considère cet acte comme une des modalités du soutien qu'appellent, en raison de leur état, certains malades, pour les actes de la vie courante. Il lui demande, par conséquent, comment et dans quel délai va-t-il désormais traduire cet avis en termes administratifs afin que les directeurs d'établissement aient les directives claires sur leur responsabilité en ce domaine ?

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Réponse du ministère : Santé publiée le 08/07/1999

Réponse. - Conformément au décret nº 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier, l'aide-soignant intervient dans le cadre du rôle propre de l'infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, dans la limite de la compétence qui lui est reconnue du fait de sa formation. Les aides-soignants occupent au sein du système de soins un rôle important, notamment auprès des personnes âgées. Devant les difficultés rencontrées et pour ne pas conduire à des situations de blocage au sein des établissements sociaux et médico-sociaux ni dans le cadre de l'aide à domicile, le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale a saisi le Conseil d'Etat. Ce dernier, dans un avis en date du 9 mars 1999, a estimé que, lorsque la distribution de médicaments correspond à l'aide à la prise d'un médicament prescrit et qui est apportée à une personne malade, empêchée, temporairement ou durablement, d'accomplir ce geste, elle pouvait être assurée, sauf exceptions, non seulement par un infirmier mais aussi par toute personne chargée de l'aide aux actes de la vie courante, à condition qu'elle soit suffisamment informée des doses prescrites au patient concerné et du moment de leur prise. Les aides-soignantes correspondent donc tout à fait à cette définition. Quant aux exceptions évoquées par le Conseil d'Etat, elles ont trait soit au mode d'administration, comme une injection, soit au médicament lui-même. Dans l'attente de le refonte en cours du décret du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier, dont le Conseil d'Etat a souligné la nécessité, une circulaire qui tire les conséquences de son avis du 9 mars 1999 sera très prochainement publiée.

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