Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 19/08/1999

M. Marcel Vidal attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le devenir de la salle Pleyel depuis sa vente par le Crédit lyonnais en 1998. Outre les concerts et concertistes prestigieux, la salle Pleyel accueille également des associations symphoniques de caractère bénévole. Depuis 1998, la mission d'intérêt général de ces associations est remise en cause par les charges d'occupations locatives nouvelles. Aussi lui demande-t-il quelles mesures elle entend prendre à la fois pour aider ces jeunes musiciens issus de conservatoires nationaux et pour préserver ce lieu qui a, depuis sa création, toujours contribué au rayonnement de la France.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 04/11/1999

Réponse. - Suite à l'acquisition de la salle Pleyel par un investisseur privé, la ministre de la culture et de la communication a lancé le projet d'un auditorium symphonique à la heuteur des ambitions artistiques et culturelles nationales, permettant de fournir à plusieurs formations musicales un lieu privilégié de répétition et de diffusion. Des décisions seront prises à la fin du premier semestre 2000 en ce qui concerne la détermination du mode de financement, les modalités de gestion et le calendrier de réalisation de cet équipement. Dans l'attente de sa construction, le ministère de la culture et de la communication veille à favoriser l'accès à la salle Pleyel des formations symphoniques. Il faut constater que la situation nouvelle d'une gestion purement privée de cette salle génère des surcoûts de location pour les associations symphoniques parisiennes qui sont et demeurent un outil essentiel d'insertion pour les jeunes musiciens. Elle entraîne dès aujourd'hui des dysfonctionnements dans les partenariats avec les orchestres. Au-delà, elle induit des incertitudes quant aux conditions de résidence qui pourraient être proposées à l'Orchestre de Paris à partir de septembre 2002, date à laquelle la convention qu'il a passé avec la salle Pleyel parvient à sont terme. Or, riche de sa tradition musicale, de la grande qualité architecturale et historique du bâtiment, et du caractère exceptionel de sa jauge, la salle Pleyel doit à l'évidence continuer d'assumer, même dans un contexte de gestion commerciale plus marqué, une responsabilité particulière à l'égard des ensembles symphoniques parisiens, surtout dans le contexte d'une métropole aujourd'hui dépourvue d'un grand équipement moderne. C'est pourquoi le ministère de la culture étudie actuellement les moyens les plus adéquats pour préserver la vocation symphonique de la salle Pleyel, en mobilisant notamment toutes les ressources offertes par la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques et l'ordonnance du 13 octobre 1945 sur les spectacles. En toute hypothèses, une attention particulière sera portée aux conséquences des charges supplémentaires imposées aux associations symphoniques parisiennes.

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