Question de M. LAGAUCHE Serge (Val-de-Marne - SOC) publiée le 19/08/1999

M. Serge Lagauche attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les conséquences, pour l'Ecole interarmées des sports (EIS) de Fontainebleau et le bataillon de Joinville, de la loi du 28 octobre 1997 relative à l'abandon de la conscription. La réduction du nombre des sections sportives de 60 à 8 porte une grave atteinte au rôle essentiel de formation des cadres sportifs militaires et civils français qui participent au rayonnement de la France sur le plan sportif. De plus, la délocalisation à Brest de l'EIS, par ailleurs coûteuse, la privera de ses relations privilégiées avec l'Institut national des sports et de l'éducation physique. Il lui demande donc si le maintien de cette institution sur son site actuel figure parmi les projets en discussion et s'il ne serait pas plus sage de renoncer à une délocalisation qui nécessite au moins 200 millions de francs rien que pour aménager le site de Brest et qui risque de mettre en péril une institution aussi renommée.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 30/09/1999

Réponse. - La professionnalisation des armées, en cours de réalisation, a profondément modifié les conditions dans lesquelles le dispositif militaire pouvait être déployé sur le territoire national. Lors de l'élaboration des mesures de restructuration correspondantes, les considérations relatives à l'aménagement du territoire ont été une préoccupation constante. A ce titre, la région Ile-de-France, où la présence militaire est importante, contribue à la mise en uvre de la loi de programmation. C'est dans ce cadre que la décision de transférer l'Ecole interarmées des sports (EIS) à Brest a été prise le 7 juillet 1998. Le lieu qui a été retenu est le centre Marine de la Villeneuve. L'EIS est constituée de deux bataillons : le bataillon d'Antibes et le bataillon de Joinville, tous deux implantés sur le site de Fontainebleau. La vocation du premier bataillon est de former des moniteurs de sport militaires professionnels, dont les armées continueront d'avoir besoin à l'issue de la réforme en cours. Outil de formation professionnelle, ce bataillon constituera en 2002 la partie essentielle de l'EIS et peut, comme de nombreuses structures de formation du ministère de la défense, être sans inconvénient majeur localisé en province. S'agissant du bataillon de Joinville, sa vocation actuelle est liée au service national. Il a accueilli pendant des décennies les sportifs masculins de haut niveau durant leur période d'obligations militaires et connaîtra, d'ici à 2002, un changement de format important.

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